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Derrida, ses livres                     Derrida, ses livres
Sources (*) :              
Jacques Derrida - "Mémoires pour Paul de Man", Ed : Galilée, 1988,

Mémoires pour Paul de Man (Jacques Derrida, 1988) [PaulDeMan]

   
   
   
                 
                       

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Table

Les trois conférences rassemblées dans la première partie du livre ont été écrites quelques semaines après la mort de Paul de Man.

 

p9 : Avertissement

 

I.

p13 : In memoriam : de l'âme (hommage prononcé le 18 janvier 1984 à l'Université de Yale). Publié à nouveau dans CFUFM.

p23 : Mnemosyna (conférence prononcée en mars-avril 1984 à Yale).

p59 : L'art des mémoires (conférence prononcée en mars-avril 1984 à Yale).

p95 : Actes : La signification d'une parole donnée (conférence prononcées en mars-avril 1984 à Yale).

 

II.

p147 : Comme le bruit de la mer au fond d'un coquillage... La guerre de Paul de Man (écrit en 1988 à l'occasion de la parution du livre).

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A la mort de Paul de Man (1984), Jacques Derrida a prononcé trois conférences "à sa mémoire", et aussi sur le thème de la mémoire, qui est inséparable du deuil, du nom et de la promesse. La mémoire pensante est allégorique. Déconstructrice, aporétique, elle renvoie toujours à autre chose (comme n'importe quel texte). Occasion pour Jacques Derrida de définir la déconstruction : Plus d'une langue (d'ailleurs Paul de Man pratiquait plus d'une langue, entre le flamand, le français, l'allemand et l'anglais).

En 1988, des informations ont été révélés sur des articles que Paul de Man avait écrits pour le journal collaborationniste Le Soir. Que dire de cela sans renoncer à sa responsabilité? Il faut se fixer quelques règles. Parmi celles-ci, l'obligation de ne rien soustraire aux questions déconstructrices. Après tout, c'est ce que Paul de Man, rompant avec son passé, a fait toute sa vie.

 

 

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Formulations à partir de ce texte (les têtes de chapitre sont entre crochets) :

 

Si j'avais à risquer une seule définition de la déconstruction, je dirais sans phrase : "plus d'une langue"

Dans l'événement aporétique, la parole s'affecte du dehors, sa valeur d'acte et de vérité se déconstruit

La déconstruction est une singulière aporie qui se laisse contaminer, parasiter par cela même qu'elle déconstruit

Si la déconstruction est toujours déjà à l'oeuvre dans l'oeuvre, il suffit de faire oeuvre de mémoire pour savoir déconstruire

L'art promet d'être fidèle à un passé qui le préoccupe, mais qui ne se laissera jamais ranimer dans l'intériorité d'une conscience

Une pensée de la loi - comme intimation qui parle à travers la mémoire - est irréductible à la pensée de l'être

La loi de la promesse est la loi du texte : la disjonction, qui interdit le rassemblement de l'être dans la présence

L'allégorie n'est pas une figure du langage parmi d'autres : elle en représente une possibilité essentielle qui permet de dire toujours autre chose que ce que le langage donne à lire

La prodigieuse mutation d'aujourd'hui oblige à repenser la mémoire, pas seulement quantitativement, mais dans ses rapports au psychisme, à la vérité et au simulacre

On ne peut séparer le nom et la mémoire, car le nom est toujours "en mémoire de", il survit d'avance à ce dont il garde la mémoire

De la déconstruction, il y en a toujours à l'oeuvre dans les oeuvres - elles se déconstruisent elles-mêmes

La promesse est un acte impossible, mais le seul digne de son nom : on ne peut pas la tenir, mais on peut la renouveler

On promet toujours trop - et ce "trop" est l'essentiel de la promesse

Il y a, dans la déconstruction, une figure auto-interprétative [auto-affection] qui n'impose sa nécessité qu'en accumulant les forces qui tentent de la refouler [auto-immunité]

La responsabilité est indéniable car pour répondre de soi, il faut répondre pour l'autre; mais elle est impossible car ce qui lui donne une chance est indécidable

En tout langage, une structure d'archi-promesse est irréductible : c'est le moment du nom, de la parole ou du titre qui depuis son insignifiance promet le sens ou le vrai

Une alliance est scellée par un "Oui, oui" qui garde, en secret, une mémoire endeuillée où vient l'autre

Il ne saurait y avoir de vrai deuil, car la trace de l'autre est déjà irréductiblement en nous

Dans sa folie, l'expérience de l'aporie fait appel à un acte de mémoire qui promet une structure tout autre, à venir

Qu'il soit possible ou impossible, le deuil est une trahison

La mémoire est endeuillée par essence

La mémoire est l'ouverture de la différence, sa révélation dans la présence même du présent, projetée vers le futur

On doit à la fidélité de citer et à la mémoire de ne pas se contenter de citer

La pensée, comme mémoire pensante, défie toute appropriation; préoccupée par un autre irréductible, elle pense à la limite de l'intériorité

La promesse est déjà là, dans le langage, comme une étrange mémoire dont on ne se rappelle aucun souvenir

Dès lors que l'autre résiste, qu'il apparaît comme autre en-dehors de nous et en nous, nous sommes voués à la mémoire

Entre la pensée et la technique, il n'y a ni dissociation, ni hiérarchie

L'exercice de la responsabilité, théorique et éthico-politique, prescrit de ne rien soustraire a priori aux questions déconstructives

Les deux règles de la lecture critique : respect du droit à la différence de l'autre; ne pas faire du texte une totalité close et indéconstructible

Mémoires pour Paul de Man (Jacques Derrida, 1988) [PaulDeMan]

 


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Sources
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1988_PAULDE

YYA.1988.Derrida.JacquesGenre = -