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Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, ses livres                     Derrida, ses livres
Sources (*) :              
Jacques Derrida - "Apories - Mourir, s'attendre aux "limites de la vérité"", Ed : Galilée, 1996,

Apories - Mourir, s'attendre aux "limites de la vérité" (Jacques Derrida, 1996) [Apories]

   
   
   
                 
                       

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Table

Cette conférence prononcée le 15 juillet 1992 lors de la décade de Cerisy-la-Salle sur Le passage des frontières, autour du travail de Jacques Derrida, n'est pas tout à fait comme les autres. D'abord, il l'a donnée lors de cette décade - la deuxième qui lui ait été consacrée, après celle de juillet 1980 sur Les fins de l'homme, où il avait prononcé un autre texte important, D'un ton apocalyptique adopté naguère en philosophie, et avant la toute dernière, en 2002, sur La démocratie à venir, où il avait lu une transcription des deux premières séances de La bête et le souverain. Ensuite, elle a été prononcée le jour de son anniversaire (62 ans), trois ans après qu'il ait insisté sur son âge (59 ans), dans Circonfession. Et surtout, parce qu'elle renvoie, comme son titre et son sous-titre l'indiquent, au rapport entre mort, vérité et aporie dans son œuvre - une logique ou quasi-logique impossible qui, peut-être, en a ouvert la possibilité.

La version originale a été publiée en 1993 in "Le passage des frontières, autour du travail de Jacques Derrida". Elle a été légèrement modifiée lors de la publication aux éditions Galilée, sous le titre "Apories", en 1996.

 

p11 : Préambule

p13 : 1. Finis

p81 : 2. S'attendre à l'arrivée

 

 

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Formulations à partir de ce texte (les têtes de chapitre sont entre crochets) :

 

Endurer l'aporie sans s'acquitter d'aucune dette, par un "sur-devoir" qui, pour être un devoir, ne doit rien devoir - c'est la condition de la responsabilité et de la décision

Il faut endurer l'aporie : c'est la loi de toutes les décisions; mais jamais l'aporie ne peut être endurée "comme telle"

Dans la phrase "Je franchis le terme de la vie", il y va d'un certain pas, d'un "Je passe" (peraô) aporétique (aporia), d'un passage impossible (a-poros), sans pas

L'aporie est ce lieu où, au bord de l'autre comme tel, il n'est même plus possible de constituer un problème

Il y a trois types d'apories, la troisième ne donnant même pas lieu à une aporie déterminée, ne laissant même pas de place pour l'aporie

Deuil, spectralité ou sur-vie sont des catégories irréductibles, car il n'est pas d'auto-affection sans accueillir l'autre en soi - ce qui engage le politique en son essence

Si la distinction entre périr - où la vie s'arrête - et mourir - dont seul le Dasein peut témoigner - est compromise dans son principe, alors l'oeuvre de Heidegger chute dans l'aporie

N'importe qui peut s'approprier le syntagme "ma mort", qui pourtant nomme l'irremplaçable même de la singularité absolue

Que nous le sachions ou non, nous sommes tous marranes : fidèles à un secret que nous n'avons pas choisi, nous sommes gardés par ce secret, avant même que celui-ci ne nous garde

Dans son ipséité, la mienneté se constitue à partir d'un deuil originaire, dans un rapport à moi qui accueille en moi la mort de l'autre, aporétique, incalculable

Si ni l'homme, ni les animaux, n'ont rapport à "ma mort" comme telle, alors la mort devient la possibilité la plus impropre, ce qui ruine tout le dispositif heideggerien

La mort est l'unique occurrence de la possibilité de l'impossibilité; une aporie que Heidegger a énoncée, sans la penser

La mort, seule impossibilité ou aporie qui puisse apparaître comme telle, n'"arrive qu'à effacer" toute délimitation anthropologique, problématique ou conceptuelle

On ne connait ni le sens, ni le référent du nom "mort"; pour ce nom comme pour le nom "Dieu", un sens, non questionné, est présupposé par le discours

S'il faut s'attendre à la mort, il faut aussi s'attendre à se laisser emporter au-delà des limites de la vérité

Comme toute oeuvre qui mérite ce nom, "Sein und Zeit" (Heidegger) excède ses propres frontières; en un lieu où elle fait l'épreuve de l'aporie, elle sort d'elle-même

Dans l'espace juridico-politique, le lieu du philosophe est prescrit par la possibilité secrète du secret - dont les conséquences sont incalculables

Heidegger, Freud ou Levinas, témoins d'un questionnement qui laisse les frontières interminablement ouvertes, restent contaminés par une bio-anthropo-théologie cachée

Apories - Mourir, s'attendre aux "limites de la vérité" (Jacques Derrida, 1996) [Apories]

 


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Sources
DerridaBiblio

1996_APORIE

YYA.1996.Derrida.JacquesGenre = -