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de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, le concept                     Derrida, le concept
Sources (*) : La pensée derridienne : ce qui s'en restitue               La pensée derridienne : ce qui s'en restitue
Pierre Delain - "Les mots de Jacques Derrida", Ed : Guilgal, 2004-2017, Page créée le 3 novembre 2010 Derrida, la philosophie

[Derrida, le concept]

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Il y a dans Derrida une exigence de rigueur, un choix minutieux des mots, un souci de démonstration, une continuité dans l'utilisation du vocabulaire, qui témoignent d'une attention jamais démentie à la construction de concepts. Il insiste lui-même sur cet aspect en employant souvent ce mot, à toutes les étapes de son oeuvre, ou en parlant de concept "pur", ce qui est une façon de réaffirmer l'essence conceptuelle du concept. Cela conduit à poser des questions difficiles : qu'est-ce qu'un concept? En quoi se distingue-t-il d'un simple mot de la langue, de l'utilisation courante de l'idiome? Quelle différence y a-t-il entre la mise en oeuvre de ce concept et le "concept de concept", celui de la tradition métaphysique?

 

1. Classique et non classique.

La construction de concepts prolonge les contraintes logiques de la tradition classique. Elle renvoie à une logique binaire, idéalisante, récurrente dans la discussion théorico-philosophique. Mais c'est aussi un jeu, un "bricolage" à situer dans le mouvement de déconstruction, de supplémentarité et de catachrèse qui conduit à produire toujours plus de concepts, à les déployer dans des chaînes linguistiques intraduisibles les unes dans les autres. S'il existe un rapport accrédité, autorisé, entre un mot et un sens, le travail conceptuel (qui est aussi travail de la différance) est métaphorique. Pour produire des concepts, il faut déformer, transformer le sens des mots, ce qui ne va pas sans synthèse, idée directrice, téléologie. Le résultat ne se stabilise que difficilement dans de nouveaux systèmes d'oppositions.

Les concepts qui intéressent Jacques Derrida sont doubles. D'un côté, ils distinguent, ils instaurent des limites; mais d'un autre côté, la pureté de ces limites est impossible à mettre en oeuvre. Le concept est disjoint, inadéquat à soi, une inadéquation qui n'est pas accidentelle, mais qui appartient au concept même. Par exemple, le concept de "politique" chez Carl Schmitt est indissociable d'une prise de position politique. Il se veut scientifique, mais inscrit virtuellement d'autres enjeux, un principe de ruine au coeur du discours théorique. Ce n'est pas seulement l'ennemi qui fait irruption dans le politique et dans le concept de politique; c'est l'autre en général. Ce que "veut dire" le concept n'est pas ce qu'il fait.

Chaque fois que des concepts classiques opèrent dans la pensée, ils contribuent à transmettre un héritage non assumé ni critiqué. C'est le cas par exemple chez Marx avec la production ou la reproduction, qui charrient des oppositions traditionnelles, métaphysiques, comme nature / technique, animal / homme, etc..

 

2. Quasi-concepts.

Prolonger la pensée de Jacques Derrida est une opération paradoxale. D'un côté, il a lui-même enseigné que son intention, son vouloir-dire ne lui survivraient pas. Le mode opératoire des mots aujourd'hui attachés à sa signature est imprévisible. D'un autre côté, la double stratégie qu'il a initiée ne s'arrête pas nécessairement avec lui. Rien n'empêche le lecteur de lire ses concepts comme classiques et non classiques, pensables et impensables, possibles et impossibles [comme il l'a écrit]. Rien ne l'empêche de reprendre à son compte la tâche qu'il s'était donnée de transformer l'espace logique habituel, de déployer dans d'autres champs le statut d'un concept hétérogène au concept classique de concept, un quasi-concept à la fois idéal, comme tous les concepts, mais aussi irréductible et singulier; à la fois transcendantal et quasi-transcendantal (mis en mouvement par une exception, un retrait).

Derrida semble prendre un plaisir tout particulier à faire la liste de ces concepts qu'il a inventés, qu'il définit avec rigueur tout en prenant soin de les laisser équivoques et instables. Par exemple : archi-trace, différance, gramme, auto-affection, itérabilité, pharmakon, supplément, hymen, parergon, restance, etc... Cette liste n'est jamais close. A chaque fois que de nouveaux thèmes sont abordés, elle s'élargit : economimesis (pour l'art), le spectre (pour Marx), le messianique sans messianisme (pour la démocratie), et ainsi de suite. C'est ainsi que se greffent, sur d'anciens concepts, des restes irréductibles à la hiérarchie dominante.

Chaque fois, à la façon d'une fiction ou d'une fable, le concept ou quasi-concept énonce une vérité qui est aussi une non-vérité (issue d'un "comme si", d'un coup de force, on peut l'accuser de bêtise).

 

3. Concepts purs pensables, mais impossibles.

Et pourtant le quasi-concept opère comme concept. La pensée derridienne est très structurée, elle ne cesse de revenir sur des formulations stables et réitérées. Il répète les mêmes mots, il insiste, et souvent il renvoie en note à des textes antérieurs. Par exemple, parlant du concept de nature (physis), il renvoie au concept de différance - non sans ambiguité car il avait indiqué par ailleurs que la différance n'était pas un concept. Ou bien lorsqu'il explique que l'hospitalité, le pardon, le don ou l'au-delà du souverain, en tant que concepts purs, sont pensables mais impossibles.

Jouer avec les concepts, c'est les préserver rigoureusement comme concepts, et en même temps les faire glisser, les pousser jusqu'au point singulier où ils perdent leur place dans l'organisation binaire du monde. D'un côté, il y a du non-conceptuel, de l'inconceptualisable, de l'irréductible au concept, même si on lui donne un nom comme : le jeu de la différance, khôra, le subjectile - ou l'animal. D'un autre côté, le simple fait d'énoncer "Il y a" présuppose le pensable. Si, par exemple, j'énonce qu'il y a du don, même si j'avance que le don est impossible, je le rends pensable. Si je propose le concept de ville-refuge, je vais plus loin, j'engage ma responsabilité. Et si j'accepte l'héritage du concept de déconstruction, c'est devant la mémoire, et aussi devant la justice.

Dans son identité, dans l'unité de son noyau sémantique [classique], un concept est indestructible. Mais cette unité n'est jamais garantie. Il y a des transformations conceptuelles, des mutations, des conversions. C'est le cas par exemple aujourd'hui pour politique, paix ou droit : il faut agir dans le politique, mais aussi au-delà, au-delà-dans. Ainsi la démocratie, comme système et comme concept, accueille en elle-même l'auto-immunité ; au centre tourne une roue libre, une liberté radicale. Mais justement pour cette raison, le sens de ce mot ne peut pas faire consensus. Il ne peut y avoir ni idée, ni concept, ni essence de la démocratie. Il en résulte cet autre concept, la démocratie à venir, qui est un concept sans concept, une aporie.

 

4. Concepts anasémiques, pré-originaires.

Certains concepts (et peut-être même tous) ne renvoient pas au sens qu'ils ont dans la langue, mais au pré-originaire à partir de quoi, en-deçà du sens, ils ont un sens. C'est le cas par exemple, chez Freud, du plaisir, de la libido ou même du phallus ou de la castration. Ces mots appartiennent à une autre langue, inconsciente, "archi-ancienne", qu'on ne peut pas proférer mais qu'on peut traduire dans la langue courante. Peut-être est-ce aussi le cas, plus généralement, du vivant. Ne pouvant s'appuyer sur aucun modèle ni finalité, la biologie moderne le définit comme auto-reproductibilité, mais elle est incapable d'en traduire la logique en termes rigoureux (elle devrait pour cela prendre en considération l'auto-hétéro-affection, l'auto-immunité, mais elle ne le peut pas dans son propre langage). Comme le sexe ou la mort, le vivant fait irruption comme supplément. Il est sans logique. Dans son émergence, il est à peine concevable.

Pour qualifier la logique qui gouverne le mouvement de ces concepts, Jacques Derrida parle d'une "graphique" - nom féminin qui, employé dans ce sens, est lui aussi un néologisme. La graphique est une logique déconstruite, celle de la restance. Si elle se rattache aux Lumières modernes, c'est pour ouvrir cet espace à la contamination ou la dissémination d'un autre espace - dans une zone hybride entre pensée et philosophie.

 

5. Autres chemins vers le concept.

Dans ce déploiement du concept possible/impossible mais fécond, productif, performatif, prennent place (entre autres)

- le concept sans concept, sur le modèle de la beauté chez Kant,

- le non-concept : un mot intraduisible, qui n'a pas de contenu sémantique au-delà du langage,

- en tant qu'il ouvre à une vérité "unheimlich", le silence au coeur de la parole défie toute opposition. Désidentifié, il ne peut être ni généralisé, ni universalisé. On peut citer, parmi ces concepts singuliers, uniques (et donc non conceptuels), la responsabilité ou la foi.

- un concept singulier, fantomatique, insaisissable quoique rigoureux, comme le punctum de Roland Barthes. De ces concepts-là, on peut toujours faire des schibboleth à la singularité chiffrée, irréductible à tout savoir.

- ou encore une forme conceptuelle inouïe, qui pense en même temps l'événement et la machine.

De simples mots de la langue, comme le clin d'oeil, ou des néologismes, peuvent opérer comme concepts; mais inversement des mots qui ressemblent à des concepts n'en sont pas. C'est le cas par exemple du plaisir chez Freud : inconcevable, indémontrable, impensable, l'hypothèse du principe de plaisir a fait autorité, jusqu'au moment où Freud lui-même a spéculé sur son Au-delà.

 

6. La dissolution d'aujourd'hui.

Il n'y a plus de frontières stables et déterminées. Avec la dislocation des limites territoriales ou politiques vient celle des concepts. Quand on ne sait plus qui est l'ami ou l'ennemi, ce qui est légal ou illégal, où commencent le public et le privé, alors il n'y a plus de fondement. Dans ce chaos, ce fond sans fond, au lieu des concepts vient une bouche béante, sans voix.

 

7. Le concept-archive, peut-être.

Si le concept de concept est si difficile à conceptualiser, c'est parce qu'il se forme comme une archive. D'une part, il/elle doit être conservée, consignée, refoulée, réprimée (il/elle met en oeuvre la pulsion de mort), et d'autre part, il/elle doit ouvrir sur l'avenir. Les deux sont liés. Pour laisser venir le nouveau, laisser se former le concept, il faut une part d'impensé, d'inadéquation. Tout concept est un concept du "peut-être".

Freud, qui restait attaché à la science tout en inaugurant une science de l'archive d'un tout autre type, a dû former des concepts fendus, divisés, contradictoires. Il a laissé sa marque sur le concept - qui ne s'en remettra peut-être pas.

 

 

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Propositions

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Par son intervention, la déconstruction greffe sur d'anciens concepts des restes irréductibles à la hiérarchie dominante, qui résistent à l'organisation logocentrique

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Comme celui de la différance, le concept d'itérabilité a un statut étrange : c'est une autre sorte de concept, un "quasi-concept" hétérogène au concept philosophique du concept

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Il s'agit, avec les concepts de la déconstruction, de transformer l'espace logique habituel, d'organiser l'espace théorique des Lumières modernes de façon quasi transcendantale

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"Déconstruction", "différance", "dissémination" ou "trace" sont des "non-concepts" : des mots intraduisibles qui n'ont pas de contenu sémantique au-delà du langage

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Un concept est indestructible dans son identité et l'unité de son noyau sémantique; mais tout concept, par exemple "politique" ou "paix", ouvre au-delà des murs, "au-delà-dans"

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La restance n'est pas, stricto sensu, un concept - car le concept de "concept" dépend de la logique déconstruite par "la graphique de la restance"

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Tout travail conceptuel revient à transformer ou déformer, par le jeu de la différance, le rapport accrédité, autorisé, entre un mot et un sens

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Déconstruire, c'est faire glisser les concepts jusqu'à leur point de non-pertinence, leur épuisement, leur clôture

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Il n'y a ni concept du politique, ni définition, ni distinction, sans l'irruption de l'autre : la possibilité réelle de l'hostilité, de l'ennemi, de la guerre

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La production philosophique repose sur la catachrèse, cette métaphore forcée, abusive, qui par un coup de force et contre l'usage, impose à un signe un autre sens

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Le concept "pur", chez Derrida, c'est ce qui permet de penser la contamination

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Le clin d'oeil donne la structure de la différance, dans son excès et son défaut de signification

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La responsabilité de la déconstruction est double : 1/ devant la mémoire; 2/ devant le concept de justice

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Le concept d'"archive" se laisse difficilement archiver, car il touche à la formation du concept en général

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Un concept reste toujours inadéquat à ce qu'il devrait être, et cette disjonction est en rapport nécessaire avec la structure spectrale de l'archivation

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L'archive garde en elle un poids d'impensé qui engage l'histoire du concept, son ouverture à l'avenir, sa promesse messianique

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[Freud inaugure la possibilité inouïe d'une science fondée non pas sur la vérité du concept, mais sur l'archive]

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La signature freudienne a laissé sa marque - son impression - sur sa propre archive, et aussi sur le concept d'archive en général

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L'émergence de la conscience intentionnelle fait apparaître comme tel, selon une structure de non-présence, le gramme, ce concept irréductible et imprenable

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La dimension du "Il y a" s'ouvre dans l'écart entre l'impossible et le pensable

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Il est impossible de mettre en oeuvre la pureté d'une limite conceptuelle; la disjonction du concept, son inadéquation à soi, appartiennent au concept même

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On ne peut faire ni ce qu'on dit, ni ce qu'on dit faire, ni ce qu'il faudrait faire

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L'indissociabilité du concept et de la prise de position politique inscrivent un principe de ruine au coeur de tout discours politique qui se veut scientifique

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Avec tous ses "autres" (l'art, la loi, la liberté, la société, l'esprit, etc...), le concept de nature déploie la logique du don, qui est celle de la différance

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La responsabilité étant toujours unique, exceptionnelle, extraordinaire, on ne peut pas en former un concept universel

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Les thématiques de la bête ou de la bêtise appellent des logiques fictionnelles, des réponses fabuleuses, des quasi-concepts

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Si le vivant se définit par son auto-reproductibilité, alors il n'a ni modèle, ni finalité, sa logique transforme la logique courante, son concept est à peine concevable

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Pour parler "scientifiquement" du sexe ou de la mort, les concepts habituels ne suffisent plus

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Il n'y a pas de "pensée derridienne de l'art", mais un rapport au tout-autre par déconstruction, dissémination, différance, auto-affection, économimesis, et plus...

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Aujourd'hui, les crimes contre l'hospitalité requièrent une éthique en excès, par-delà le politique, une conversion éthique du concept du politique

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Les concepts anasémiques comme "plaisir" ou "libido" ne renvoient pas au sens qu'ils ont dans la langue, mais au pré-originaire à partir de quoi, en-deçà du sens, ils ont un sens

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Un concept peut être souple et rigoureux, sa fécondité performative restant insaisissable, fantomatique, toute autre, comme le "punctum" de Roland Barthes

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L'événement qui mériterait, une seule et unique fois, à telle date, le juste nom d'amitié, supposerait l'expérience d'une alliance improbable, la pensée d'un concept du "peut-être"

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La date opère toujours comme un schibboleth : elle manifeste qu'il y a de la singularité chiffrée, irréductible au concept et au savoir

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Au coeur de la parole, le silence est l'un des modes essentiels de l'"ouvrance" à la vérité - une vérité "unheimlich" qui désidentifie tout concept, défie toute opposition

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La déconstruction ne consiste pas à passer d'un concept à un autre, mais à renverser et déplacer un ordre conceptuel - qui peut s'articuler à un ordre non conceptuel

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Le jeu de la différance fait qu'aucun mot, aucun concept ne vient résumer et commander depuis un centre le mouvement et l'espacement textuel des différences

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Il faut penser l'exception, même si une théorie philosophique, juridique ou politique - voire un concept - de l'exception est impossible

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Chaque animal vient à moi comme un vivant irremplaçable qui me regarde nu, répond à son nom d'une existence mortelle, rebelle à tout concept

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Pour penser ensemble l'événement et la machine, il faudrait une forme conceptuelle inouïe, une autre pensée qui change jusqu'au nom et à l'essence de la pensée

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Il n'y a ni idée, ni concept, ni idéal, ni essence propre, de la démocratie

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Au centre du concept de démocratie, dans le concept même, tourne une roue libre, une liberté radicale de jeu et d'indécidabilité, plus originaire que tout pouvoir

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Il faut soustraire la démocratie, seul système qui accueille en lui-même, dans son concept, l'auto-immunité, l'autocritique et la perfectibilité, à toute onto-théo-téléologie

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Nul ne peut parler démocratiquement de démocratie - car cela supposerait un consensus, clair et intelligible, sur le sens de ce mot

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En tentant de formaliser le mal d'archive qui l'affectait, Freud a développé des concepts qui sont tous fendus, divisés, contradictoires

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Le plaisir, Freud ne sait pas ce que c'est : concept inconcevable, passage qui n'arrive qu'à s'effacer, hymen qui revient à son point de départ, stricture qui se lie elle-même

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Bien que transformatrice et génératrice de suppléments structurels, la production-reproduction chez Marx reste tributaire de concepts traditionnels, non critiqués

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Avec la dissolution des concepts classiques d'ennemi, de politique, d'hostilité, s'ouvre une bouche béante, sans voix, qui hurle dans le fond sans fond du chaos d'aujourd'hui

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A vouloir garder intacte l'opposition traditionnelle de la métaphore et du concept, on s'interdit de rien comprendre à l'histoire de la science, et aussi d'y contribuer

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On ne peut, dans le rapport métaphore-concept, sauver à la fois la téléologie et la coupure épistémologique

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Avec la "ville-refuge", ce serait un nouveau concept de Ville qui pourrait émerger, un autre droit d'asile, une autre hospitalité qui transformerait le droit international

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