Derrida
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TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

 
   
Arthur Danto                     Arthur Danto
             

 

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Page créée le 18 septembre 2011.

[A partir d'Arthur Danto (né en 1924)]

   
   
   
                 
                       

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- Bibliographie d'Arthur Danto.

 

La formation universitaire d'Arthur Danto est philosophique; mais il se trouve qu'avant d'avoir été philosophe, il a été peintre - ce qui explique sans doute sa préoccupation jamais démentie pour la question de l'art. Que s'est-il passé au 20ème siècle, et l'art y survivra-t-il? Prétendre répondre à cela suppose une série de jugements sur l'essence de l'art, sa place, sa fonction et son devenir. Malgré les nombreuses digressions dont il émaille son style argumentaire, ses réponses sont claires : il ne faut surtout pas confondre l'art et l'esthétique, car son essence, à laquelle il n'échappera pas finalement, est philosophique. Chaque oeuvre a un contenu, mais ce n'est pas ce qui la définit. Pour accéder au statut d'oeuvre d'art, il faut qu'elle soit transfigurée par une interprétation.

Pour caractériser cette transfiguration, Danto ne cesse de revenir à un exemple type. Soient deux objets indiscernables, dont l'un est quelconque et l'autre une oeuvre d'art (par exemple un urinoir banal et un urinoir signé Mutt, c'est-à-dire Marcel Duchamp), comment se fait-il que nous réagissions différemment face à l'un et à l'autre? Le statut de l'un ou l'autre objet ne dépend pas de nos perceptions, mais de ce qu'exprime l'oeuvre, par la métaphore, le style ou la rhétorique; et cela dépend autant des conditions de sa création, de son signataire et de son statut que de son support matériel. L'oeuvre d'art est en excès sur l'objet matériel (le contenu). Elle met en avant une idée, nous incite à penser, nous perturbe, etc... Mais tout en étant l'effet d'une pensée, elle peut susciter une certaine forme de beauté, que Danto qualifie d'interne.

Depuis les années 1960, avec le Pop Art, tout est devenu possible. N'importe quoi peut être interprété comme oeuvre d'art. C'est ce qu'on appelle les arts visuels, qui sont multiples, éclatés, et ne peuvent être ordonnés par aucun grand récit.

Propositions (les têtes de parcours sont entre crochets)

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[L'art contemporain ne peut être représenté par aucun grand récit, quel qu'il soit]

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[Quand l'art n'a plus d'autre objet que de poser la question de sa propre identité, il s'identifie à la philosophie et arrive à sa fin]

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[Par l'interprétation, des objets du monde sont transfigurés, élevés au statut d'oeuvre d'art]

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[La structure des "arts visuels" d'aujourd'hui est incompatible avec l'idée d'un développement progressif]

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[En face de deux objets indiscernables dont l'un est une oeuvre d'art et l'autre un simple objet, nos réactions esthétiques sont différentes]

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[La beauté en art est l'effet d'une pensée; elle naît de l'"esprit" et non pas des sensations ni des sentiments]

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[Les arts de la perturbation - ces pratiques qui se sont développées à la périphérie du domaine traditionnel de l'art - font reculer les limites de l'art jusqu'à les supprimer]

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La fin de l'art implique que désormais aucun type d'art ne répond davantage qu'un autre à un impératif historique

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L'époque de l'art peut être datée : de 1400 à 1980

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L'art, comme la philosophie, ne s'est développé que dans des cultures où la réalité était mise à distance

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A travers sa transformation en son propre objet, l'art a transformé toute la culture

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Par l'expression, la rhétorique, le style ou la métaphore, les oeuvres d'art font de leurs moyens de représentation un usage qui déborde leur contenu sémantique

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A partir de 1906, l'histoire de l'art est discontinue; chaque mouvement pose la question de l'identité de l'art, exige une réponse théorique et refuse celles qui l'ont précédé

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L'esthétique à laquelle les oeuvres d'art font appel ne dépend pas de leur support matériel, mais de leur statut d'"oeuvre d'art"

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Une oeuvre d'art est toujours en excès par rapport à son contenu sémantique

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Si l'histoire de l'art est celle du progrès de la représentation, elle conduit nécessairement à la fin de l'art - quand ce progrès atteint ses limites

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L'oeuvre d'art, en plus du contenu qu'elle présente, met en avant une idée sur la manière dont ce contenu est présenté

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Nous sommes entrés dans une époque où la liberté est si absolue que l'art ne semble être qu'un nom pour un jeu infini avec son propre concept

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Avec le modernisme, les limitations de l'art sont reconnues comme un indice de sa pureté, de son absence de contamination

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Dans le domaine de l'art, chaque nouvelle interprétation constitue une oeuvre nouvelle; même si l'objet reste le même, c'est une révolution copernicienne

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Avec "Fontaine" de Duchamp, l'art révèle l'essence philosophique qui constitue son noyau

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La question philosophique du statut ou de la définition de l'art est "presque" devenue son essence même

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Une oeuvre d'art est une "signification incarnée" : elle demande une interprétation, une attribution de sens

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L'essentiel, dans l'art, est la capacité spontanée qu'à l'artiste de nous amener à voir sa manière de voir le monde : son style

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Le monde de l'art ne saurait subsister sans théorie, car il ne peut y avoir d'identification artistique que relativement à une théorie de l'art

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Vers 1915, l'avant-garde a dissocié l'art de la beauté, par rejet d'une société où beauté et moralité étaient liées comme valeurs suprêmes

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Pour une oeuvre d'art, beauté et dissonance ne sont pas incompatibles

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La beauté d'une oeuvre d'art, qui naît de sa signification, lui est intérieure, tandis que la beauté d'un objet - qu'il soit naturel ou artificiel - lui est extérieure

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On ne saurait exiger d'un objet qui réplique une oeuvre d'art, même à la perfection, qu'il soit aussi beau que cette oeuvre

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La différence entre la copie et la citation, c'est que la copie hérite de la structure, tandis que la citation ne fait que montrer une propriété qu'elle ne possède pas

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L'irruption du coup de pinceau a été le coup de grâce asséné au formidable pouvoir du mimétisme et de l'illusion dans la peinture

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Dada est le paradigme de l'avant-garde intraitable, dont jamais les oeuvres ne seront perçues comme belles

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La structure des oeuvres d'art est identique ou semblable à celle des métaphores

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Si personne n'avait jamais écrit le moindre poème, peint le moindre tableau ou composé la moindre mesure de musique, l'histoire du monde n'aurait été changée en rien

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L'esthétique ne saurait faire partie de la définition de l'art

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Pour Arthur Danto, l'art, dans son concept, a la structure d'une "esthétisation"

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La fin du modernisme a signifié la fin de la tyrannie du goût : il est devenu possible de rompre avec l'esthétique formaliste tout en restant dans le domaine de l'art

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Identifier, dans un tableau, un seul élément, déplace la signification de l'ensemble du tableau

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Quelle que soit la ressemblance entre une image et ce dont elle est l'image, elle appartient à un ordre logiquement distinct

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Le titre d'un tableau est une directive pour l'interprétation, qui organise la collaboration entre l'artiste et le spectateur

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Le modernisme est une structure qui, vers 1880-1965, cherche de nouveaux fondements à tous les aspects de la culture : art, science, philosophie, politique, morale

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Le "carré monochrome" n'est ni la fin, ni le début d'une histoire de la peinture : c'est l'étendard d'un avenir ouvert

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Pourquoi allons-nous dans les musées et nous intéressons-nous à l'art? à cause de la signification des oeuvres, qui met nos vies en perspective

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Le musée est une institution entièrement politique, instaurée pour faire naître et affermir le sentiment national

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Il est impossible d'imiter une image ou un énoncé obscène, car le citer ou le mentionner, c'est déjà, du même coup, l'utiliser

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La puissance d'une oeuvre d'art ne dérive pas de sa beauté, mais de la vérité qu'elle exprime

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L'oeuvre trouve son sujet uniquement lorsqu'elle est lue

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Un objet n'est une oeuvre d'art que relativement à une interprétation, grâce à laquelle il est transfiguré en oeuvre

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La peinture, mise à l'écart comme art bourgeois ou paradigme d'un développement progressif arrivé à son épuisement, a pu faire retour dans le contexte postnarratif des "arts visuels"

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La beauté est l'un des modes sous lesquels la pensée se présente à la sensibilité - ce qui explique la place de l'art dans l'existence humaine

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La différence entre un objet quelconque et une oeuvre d'art ne saurait résider dans des phénomènes qui dépendent d'une propriété perceptuelle

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Par l'intervention des images dans la vie, les "arts de la perturbation" cherchent à produire un spasme existentiel

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Pour que chacun puisse profiter de la vie présente, le Pop Art transforme en art les choses ordinaires; il transfigure les emblèmes de la culture populaire

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Depuis les années 60, chaque oeuvre d'art pose la question : "Pourquoi suis-je une oeuvre d'art?"

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Description et évaluation esthétiques ne font qu'un; le langage esthétique exprime toujours des valeurs

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Montrer la beauté "externe" des victimes est une dissonance, une perversion, une incitation à prendre plaisir à la souffrance d'autrui

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Les oeuvres d'art sont souvent "à propos" de la virtuosité déployée lors de leur exécution

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La situation de la fin de l'art est celle d'un état de liberté, où tout est possible

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Quand disparaît la foi dans un grand récit, alors l'art moderne se termine et l'art contemporain commence

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Il n'y a pas dans l'art contemporain de style spécifique : c'est une période de désordre informationnel, d'entropie esthétique et de liberté totale

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L'expressionnisme abstrait s'est effondré car, fait pour être collectionné, il ne pouvait pas remplir d'autre fonction sociale

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L'Âge des manifestes a pris fin en 1964, avec le Pop Art, quand la définition philosophique de l'art s'est détachée de tout impératif stylistique

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Avec le modernisme, l'art se tourne vers lui-même, les moyens et les conditions de la représentation deviennent sa préoccupation centrale

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Le monde de l'art "postnarratif" d'aujourd'hui appelle une critique d'art qui accepte d'aborder chaque oeuvre selon ses propres termes

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En le faisant accéder, au niveau de la conscience de soi, à sa vérité philosophique, le Pop Art a marqué la fin du Grand Récit de l'art

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Les "Brushtrokes" de Roy Lichtenstein sont des oeuvres théoriques, qui renvoient à d'autres théories pour les rejeter

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La transfiguration du banal (Arthur Danto, paru en 1981, traduit en 1989) [LTDB]

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L'Assujettissement philosophique de l'art (Arthur Danto, 1993) [APHA]

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L'art contemporain et la clôture de l'histoire (Arthur Danto, 1997, traduit en français en 2000) [ACCH]

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The Abuse of Beauty, Aesthetics and the concept of Art (Arthur Danto, 2003) [TAOB]

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Bibliographie d'Arthur Danto

 


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