On pensait au 19è siècle que la peinture était la discipline progressive par excellence. Mieux le peintre maîtrisait les techniques de représentation, plus l'expérience visuelle du spectateur se rapprochait de la contemplation de la chose réelle. Avec la photographie et le cinéma, on pouvait avoir l'impression que ce "progrès" continuait. Mais pour franchir chaque étape, des techniques de plus en plus complexes sont nécessaires. Si l'on considère la perception de l'espace comme une simple convention, le concept de progrès se volatilise. La perfection de la représentation apparaît plus comme un effet de virtuosité que comme un nouveau progrès dans l'art. Une fois atteinte, l'équivalence de la perception ennuie, elle ne fascine plus. Les pratiques d'imitation apparaissent comme archaïques. On a donc changé de théorie en soutenant, par exemple, que la pratique des peintres était expressive et non pas représentationnelle, et finalement on a admis que l'art n'avait pas grand chose à voir avec le progrès.

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D'ailleurs y a-t-il eu, depuis le Greco, progrès dans l'expressivité de la peinture? Les Fauves ou les Expressionnistes auraient-ils véritablement fait mieux?