Derrida
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TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

 
   
Arthur Danto                     Arthur Danto
Sources (*) :                
Arthur Danto - "L'Assujettissement philosophique de l'art", Ed : Seuil, 1993,

L'Assujettissement philosophique de l'art (Arthur Danto, 1993) [APHA]

   
   
   
                 
                       

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Table

p9 : Préface

 

p19 : 1. L'assujettissement philosophique de l'art

p44 : 2. L'appréciation et l'interprétation des oeuvres d'art

p72 : 3. L'interprétation profonde

p97 : 4. Langage, art, culture et texte

p111 : 5. La fin de l'art

p152 : 6. Art et perturbation

p172 : 7. La philosophie comme/et la/de la littérature

p205 : 8. La littérature comme philosophie

p233 : 9. L'art, l'évolution et la conscience de l'histoire

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Ce livre, qui prend la suite de la Transfiguration du banal, développe le schème hégelien de la fin de l'art. Vers le début de 19ème siècle, à partir de 1906 environ, la peinture a du se redéfinir par rapport aux nouveaux arts émergents, la photographie et le cinéma. Elle ne pouvait plus se mesurer aux progrès de la représentation ni s'imposer par sa virtuosité, car ce progrès atteignait des limites que seules d'autres techniques pouvaient dépasser. Elle l'a fait de manière particulièrement radicale, en suscitant des vagues d'interrogation qui chacune posait la même question : "Qu'est-ce que l'art", et ne réussissait à donner qu'une réponse provisoire, balayée par la prochaine vague. Peu à peu, ce questionnement sans fin sur sa propre identité est devenu le contenu le plus courant de l'art, jusqu'à ce qu'il se volatilise dans la pensée ou dans la philosophie. C'est ainsi que l'art est arrivé à sa fin.

Mais peut-on répondre à la question? L'essence de l'art n'est-elle qu'un questionnement sans fin? Sans doute, répond Danto, car chaque objet du monde, pour être élevé au statut d'oeuvre d'art, doit être transfiguré. A chaque interprétation, il l'est de manière différente, toujours en excès par rapport à son contenu matériel ou sémantique. Il n'y a pas d'autre limite à ce processus que son évolution intrinsèque. A force d'explorer les limites de l'art (ce que Danto appelle les arts de la perturbation, du readymade à la performance violente ou obscène ou n'importe quel acte capable de déclencher un spasme existentiel), à force d'impliquer le spectateur dans l'oeuvre, on supprime toutes ses frontières et on le confond avec la vie. Transformé en son propre objet, jouant indéfiniment avec son propre concept, il finit par transformer la culture. C'est ainsi qu'on arrive aux temps posthistoriques, où il se peut fort bien qu'il n'y ait plus d'art (ce qui ne change pas grand'chose).`

La dimension d'oeuvre d'art d'un objet n'a donc rien à voir avec ses caractéristiques physiques ou esthétiques. C'est seulement quand l'oeuvre est lue qu'elle acquiert son statut et trouve son sujet.

 

 

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Formulations à partir de ce texte (les têtes de chapitre sont entre crochets) :

 

[Quand l'art n'a plus d'autre objet que de poser la question de sa propre identité, il s'identifie à la philosophie et arrive à sa fin]

[Par l'interprétation, des objets du monde sont transfigurés, élevés au statut d'oeuvre d'art]

[Les arts de la perturbation - ces pratiques qui se sont développées à la périphérie du domaine traditionnel de l'art - font reculer les limites de l'art jusqu'à les supprimer]

A travers sa transformation en son propre objet, l'art a transformé toute la culture

A partir de 1906, l'histoire de l'art est discontinue; chaque mouvement pose la question de l'identité de l'art, exige une réponse théorique et refuse celles qui l'ont précédé

Une oeuvre d'art est toujours en excès par rapport à son contenu sémantique

Si l'histoire de l'art est celle du progrès de la représentation, elle conduit nécessairement à la fin de l'art - quand ce progrès atteint ses limites

Nous sommes entrés dans une époque où la liberté est si absolue que l'art ne semble être qu'un nom pour un jeu infini avec son propre concept

Avec "Fontaine" de Duchamp, l'art révèle l'essence philosophique qui constitue son noyau

Si personne n'avait jamais écrit le moindre poème, peint le moindre tableau ou composé la moindre mesure de musique, l'histoire du monde n'aurait été changée en rien

L'esthétique ne saurait faire partie de la définition de l'art

Il est impossible d'imiter une image ou un énoncé obscène, car le citer ou le mentionner, c'est déjà, du même coup, l'utiliser

L'oeuvre trouve son sujet uniquement lorsqu'elle est lue

Par l'intervention des images dans la vie, les "arts de la perturbation" cherchent à produire un spasme existentiel

Les oeuvres d'art sont souvent "à propos" de la virtuosité déployée lors de leur exécution

L'Assujettissement philosophique de l'art (Arthur Danto, 1993) [APHA]

 


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Sources
DantoParcours

B1.993

YYA.1993.Danto.Arthur

Rang = ZYADantoAPHA
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