Derrida
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TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

 
   
Arthur Danto                     Arthur Danto
Sources (*) :                
Arthur Danto - "The Abuse of Beauty", Ed : Open Court, Chicago and La Salle, Illinois, 2003,

The Abuse of Beauty, Aesthetics and the concept of Art (Arthur Danto, 2003) [TAOB]

   
   
   
                 
                       

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Table

pIX : Préface

p1 : Introduction, The Aesthetics of the Brillo Box

p17 : 1. Beauty and the Philosophical Definition of Art

p39 : 2. The Intractable Avant-Garde

p61 : 3. Beauty and Beautification

p81 : 4. Internal and External Beauty

p103 : 5. Beauty and Politics

p125 : 6. Three Ways to Look at Art

p143 : 7. The Beautiful and the Sublime

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En 2011, 8 ans après sa parution, ce texte, dont on peut traduire le titre par : "L'injure faite à la beauté" - en reprenant les mots d'un autre Arthur, Rimbaud (que Danto cite) - n'était toujours pas publié en langue française. Il reprend en les développant et les modulant les thèses de trois autres livres : La transfiguration du banal (1981), L'Assujettissement philosophique de l'art (1993), L'Art contemporain et la clôture de l'histoire (1997) - et développe de façon originale un concept très singulier de la beauté.

Certes, les arts visuels, d'une certaine façon, sont arrivés à leur fin. De plus en plus autoréférentiels, il se sont écartés des grands récits de l'histoire de l'art et de tout développement progressif. Ils se sont rapprochés de la philosophie. Mais cette fin n'est pas un arrêt. On produit toujours autant d'oeuvres (et même de plus en plus); on n'en a pas fini ni avec l'art, ni avec sa transfiguration, ni même avec la beauté dont Danto distingue deux types : la beauté externe banale, courante, celle de l'évaluation esthétique, et la beauté spirituelle, qui n'est pas la conséquence des sensations ou des sentiments, mais l'effet de la pensée. Cette dernière beauté, et elle seule, est interne à l'art.

Vers 1915, un événement majeur s'est produit. Les avant-gardes ont commencé à rejeter la beauté du côté d'une morale dépassée. L'art s'est dissocié du Beau traditionnel (harmonieux), qui était associé au Bien et au Moral. Dada s'est affirmé comme un mouvement intraitable, absolument incompatible avec la beauté. Il a ouvert la voie à des formes d'art où pouvaient avoir leur place aussi bien le dégoût que des modes d'esthétisation souvent méprisés jusqu'alors (le pop art).

Pourquoi allons-nous dans les musées? Pour mettre, par les oeuvres, nos vies en perspective. Leur beauté interne naît de l'interprétation qui est faite de ces oeuvres ou du sens qui leur est attribué, cette signification que Danto dit incarnée. La puissance de l'oeuvre tient à la vérité qu'elle exprime. Quand elle se présente à la sensibilité, elle peut produire cette beauté éventuellement dissonante, à ne pas confondre avec la beauté esthétique (externe), ni avec la beauté perverse qu'exploitent certains profiteurs de la misère humaine.

 

 

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Formulations à partir de ce texte (les têtes de chapitre sont entre crochets) :

 

[La beauté en art est l'effet d'une pensée; elle naît de l'"esprit" et non pas des sensations ni des sentiments]

Une oeuvre d'art est une "signification incarnée" : elle demande une interprétation, une attribution de sens

Vers 1915, l'avant-garde a dissocié l'art de la beauté, par rejet d'une société où beauté et moralité étaient liées comme valeurs suprêmes

Pour une oeuvre d'art, beauté et dissonance ne sont pas incompatibles

La beauté d'une oeuvre d'art, qui naît de sa signification, lui est intérieure, tandis que la beauté d'un objet - qu'il soit naturel ou artificiel - lui est extérieure

Dada est le paradigme de l'avant-garde intraitable, dont jamais les oeuvres ne seront perçues comme belles

Pour Arthur Danto, l'art, dans son concept, a la structure d'une "esthétisation"

Pourquoi allons-nous dans les musées et nous intéressons-nous à l'art? à cause de la signification des oeuvres, qui met nos vies en perspective

La puissance d'une oeuvre d'art ne dérive pas de sa beauté, mais de la vérité qu'elle exprime

La beauté est l'un des modes sous lesquels la pensée se présente à la sensibilité - ce qui explique la place de l'art dans l'existence humaine

Montrer la beauté "externe" des victimes est une dissonance, une perversion, une incitation à prendre plaisir à la souffrance d'autrui

The Abuse of Beauty, Aesthetics and the concept of Art (Arthur Danto, 2003) [TAOB]

 


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Sources
DantoParcours

B2.003

YYA.2003.Danto.Arthur

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