Derrida
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TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

 
   
Marc Crépon                     Marc Crépon
             

 

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Page créée par le scripteur le 24 juillet 2010.

[A partir des textes de Marc Crépon]

   
   
   
                 
                       

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- Sa bibliographie.

- Son idiome.

 

Marc Crépon, chercheur au CNRS, est directeur du Département de Philosophie de l'Ecole Normale Supérieure. A ses nombreuses responsabilités s'ajoute celle d'un membre du collectif chargé d'éditer les séminaires de Jacques Derrida aux éditions Galilée.

Propositions (les têtes de parcours sont entre crochets)

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[La violence advient chaque fois qu'une parole adressée à l'"autre comme tel" est compromise]

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[Il n'est d'avenir démocratique que pour un souverain (le peuple) inconditionné, indéterminé, hétérogène, ouvert]

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[La démocratie est, par excellence, le régime du "pharmakon" : celui où l'on est en droit de dire que ce qui est présenté comme un poison est un remède et vice-versa]

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[Les démocraties sont hantées par un spectre : la "démophobie", qui tend à restaurer les oligarchies et les hiérarchies dont elles limitent le pouvoir]

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[Chacun de nous a une langue pour demeure, mais cette langue, son idiome, est sans demeure]

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[Il faut inventer une langue qui ne se laisse approprier par aucune communauté, aucune norme, loi, ni grammaire pré-établie, mais se laisse traduire dans la langue de l'autre]

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[A la question : "Que nous est-il permis d'espérer?", des philosophes répondent : "La terre promise du langage"]

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[Traduire un poème, c'est témoigner d'une rencontre, d'une éthique du rapport à l'autre, où chaque fois s'invente un nouvel idiome, unique]

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[La vulnérabilité et la mortalité d'autrui sont au fondement d'une responsabilité première; la refuser ou la nier, c'est se prêter à un "consentement meurtrier"]

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[A l'assimilation - une notion unitaire et identitaire de la culture, il faut substituer l'hospitalité : exposition et traduction, aux rivages des langues et des empires]

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[Il faut, ici et maintenant, faire passer la sécurité humaine avant la sûreté de l'Etat]

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[Devant l'irréductibilité du "consentement meurtrier", il faut appeler à une éthicosmopolitique des relations]

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[Dans l'"Etoile de la rédemption" Franz Rosenzweig a voulu renouveler la confiance dans le langage : il faut revenir à la parole, entendre ce qu'elle promet]

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Chaque adresse à l'autre est un témoignage, un testament : seul l'autre peut assurer, par serment, la garde d'un secret qu'il ignore

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La première guerre mondiale a été soutenue par les peuples car elle a été précédée par une dégradation du langage qui, par avance, rendait l'horreur acceptable

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Pour peu qu'une violence ou une cruauté advienne "ailleurs" ou "autrement", il n'est pas de dénonciation qui ne porte le risque d'un consentement meurtrier

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On peut qualifier de "consentement meurtrier" tout accommodement avec les principes qui excluent la mort violente, quelles qu'en soient les justifications

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Le consentement meurtrier est une dimension irréductible et structurelle de notre être-au-monde

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La culture transforme les idiomes singuliers en idiome commun; en devenant publique, elle se fait l'instrument du partage et de la désappropriation

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Tout discours sur l'identité culturelle qui se présente comme un tout organisé autour de la langue, n'a d'autre fin que de masquer son caractère inappropriable

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La démocratie, objet de désir, précède toujours son apprentissage : elle se fait en s'anticipant

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La démocratie est un régime mixte où le pouvoir est confisqué par une oligarchie, mais où cette confiscation peut être contestée de toutes les façons possibles

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Ce qui rend la démocratie redoutable et scandaleuse, c'est qu'elle est le pouvoir de n'importe qui

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La démocratie est le lieu où les inventions idiomatiques de la singularité, multiples et imprévisibles, sont partagées

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Il n'est pas de démocratie sans que les institutions ne se rapportent à un principe transcendant : justice, égalité, hétérogénéité constitutive de l'Un souverain

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Dès lors qu'elle est instituée et programmée, la "démophobie" conduit toujours à un "démocide"

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Comme la "démophobie" dont elle est inséparable, la "technophobie" joue sur l'ambiguité de la technique : à la fois remède et poison, protection et menace

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"L'éthique même" de Derrida renvoie à une politique du deuil qui ne peut se dire que dans un idiome singulier, l'idiome du deuil

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Une injonction éthique nous oblige à entendre l'appel de l'attention, du soin et du secours qu'exigent, sans exception, la vulnérabilité et la mortalité d'autrui

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L'exercice de l'hospitalité suppose une exposition mutuelle de l'hôte et de l'étranger - mais la loi de l'hospitalité, inconditionnelle, ne l'exige que de l'hôte

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L'essence des identités culturelles, c'est que chacune est une figure singulière de l'hospitalité, à aucune autre réductible

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L'identité [qu'elle soit raciale ou nationale] est un fétiche mystique, qui repose sur un type particulier de foi

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On peut lire chaque texte de Jacques Derrida comme le projet d'un "autre" concept de traduction : inventer un idiome singulier, par l'irruption imprévisible d'une "autre" langue

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On peut, dans son idiome, rêver d'une langue singulière qui ne reconduirait ni aux cercles de la langue maternelle ni au fantasme identitaire d'une loi qui règne en maître

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Dans l'obscurité de la poésie se révèle une part cachée, mystérieuse et secrète du langage

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Reconnaître les mystères du langage implique une véritable foi dans la langue - ce qu'elle donne à attendre, sa promesse

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Pour produire ses effets les plus magiques et les plus dévastateurs, il faut que le langage s'exhibe dans sa pureté, mettant au jour sa dignité et son essence

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La sacralisation de la langue est l'ultime possibilité, pour le nationalisme, de sauvegarder son esprit messianique

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Pour percer le secret du fondement de la loi, il faudrait à la fois dire sa généralité et la singularité de celui qui s'y rapporte - ce qui est impossible, sauf peut-être par un récit

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On ne peut se protéger du mal radical par la fraternité, car la fraternité peut, elle aussi, se retourner en hostilité absolue

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Il faut, pour résister au mal radical, être en deuil de tout autre, "penser" le sens du monde dans une relation à la mort d'autrui

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Dans le langage de la promesse, l'idée de "philosophie nationale" est prompte à ressurgir, car cette promesse est celle de la langue où la mission du "nous" se trouve et se fonde

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Le nationalisme est un phénomène religieux qui lie un peuple singulier (supposé élu), le destin d'une langue et le sort de la civilisation

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La singularité d'une écriture témoigne d'un idiome, d'une autre langue à l'intérieur de la langue, une langue chassée de la langue

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Seule une pensée qui n'use pas du langage comme d'un réservoir d'effets rhétoriques, qui se retire devant lui, qui renonce à sa maîtrise, peut prétendre à l'universel

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Le peuple ne se laisse identifier à aucune classe ou catégorie déterminée à l'avance; aucune forme d'appartenance ne saurait en circonscrire les limites

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La culture de la peur est indissociable d'une culture de l'ennemi, qui ronge les démocraties

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Nos peurs nous détournent de l'angoisse, dans laquelle elles trouvent pourtant leur fondement

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La peur rend les individus apathiques, indifférents et incrédules, elle détruit leur désir, empêche toute singularisation et idiomatisation

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En inventant une autre langue, la philosophie soutient une promesse : déjouer toute appropriation, ne se laisser assimiler par aucune culture, provoquer les passages et les traductions

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Loin de favoriser une quelconque affirmation souveraine, la poésie accomplit, chaque fois, un pas en retrait

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La responsabilité du poème, sa promesse, c'est d'aller vers un Autre, de garder le cap du retrait dans le rien sans lequel jamais l'autre ne viendrait

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En ouvrant des partages de la singularité, qui appellent des alliances imprévisibles, chaque poème s'oppose à la violence et y résiste

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La transcendance n'a pas d'autre sens que l'ouverture à l'infini par laquelle le poète se sépare de lui-même, se dessaisit de son moi

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La violence appartient, par essence, à l'expérience du langage, dans ses usages les plus familiers

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La notion d'un "peuple élu" suppose que les menaces qui pèsent sur la civilisation ne seront surmontées que par un bouleversement qui confère à ce peuple une mission sacrée

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L'"Etoile de la rédemption", c'est Franz Rosenzweig lui-même, en tant qu'il détient à l'avance le sens de la promesse du langage

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En s'engageant dans l'action politique, le surréalisme a du renoncer à la dimension eschatologique inscrite dans le rapport au langage

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Aucune demeure ne peut être assignée au yiddish, une langue inventée à même l'allemand, mais intraduisible dans cette langue si proche

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Marc Crépon, qu'est-ce à faire?

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L'Europe se définit par un double axiome : ce qui lui est propre ne lui appartient pas en propre; les identités qu'on lui oppose appartiennent aussi à son héritage

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L'objet de la sécurité humaine est de protéger le "noyau vital de toutes les vies humaines" tel que les individus se le donnent singulièrement, et y font face communément

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Bibliographie de Marc Crépon

 


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