Derrida
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de l'oeuvre

de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Oeuvrement, désoeuvrement                     Oeuvrement, désoeuvrement
Sources (*) :              
Marc Crépon - "La Vocation de l'écriture", Ed : Odile Jacob, 2014, p104

 

"Sois aveugle", poeme de Celan in Renverse du Souffle -

Loin de favoriser une quelconque affirmation souveraine, la poésie accomplit, chaque fois, un pas en retrait

   
   
   
               
                       

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Evoquant la formulation de Paul Celan dans sa Lettre à Hans Bender :

" Le métier (Handwerk), c'est l'affaire des mains. Et ces mains, à leur tour, n'appartiennent qu'à un homme, c'est-à-dire une âme unique et mortelle, qui avec sa voix et sans voix cherche un chemin. Seules des mains vraies écrivent de vrais poèmes. Je ne vois pas de différence de principe entre une poignée de main et un poème" (Paul Celan, Le Méridien et autres proses, p44)

Marc Crépon fait observer qu'avec cette affirmation, Celan fait tomber la poésie de son piédestal. Elle n'a plus pour fonction de rappeler les mortels à la sacralité (comme chez Heidegger), elle est remise à sa juste place. Quelle place? Si le poème est une "affaire de mains" (handwerk), il n'a pas sa fin en lui-même. Il n'est ni au service du génie poétique souverain (le poète), ni un intercesseur avec les dieux. Pour Crépon, si le poème était une demande de reconnaissance, il porterait "la violence au coeur de la parole" (La Vocation de l'écriture, p105) [car il ne s'agirait pour le poète que d'imposer sa domination]. Mais avec le renversement opéré par Celan, le poème, c'est "tendre et donner la main" (p106). Il faut un "pas en retrait" pour que la poésie se désacralise, pour que, comme le dit Lévinas, elle devienne un "signe donné au prochain". C'est, pour Celan comme pour Lévinas, une question de responsabilité.

"Rien n'exige davantage de tension, celle-là même qui caractérise l'écriture de Celan, avec ses blancs, ses silences, ses ellipses et ses interruptions, que ce "signe de rien" ou de "complicité pour rien" que signifie, entre autres, une poignée de main" (La Vocation de l'écriture, p107).

 

 

Poème de Paul Celan, intitulé en allemand Erblinde, traduit par Jean-Pierre Lefebvre et publié dans le recueil Renverse du souffle, p44.

 


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