Derrida
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Les collectes de l'Orloeuvre
   
     
Assimilation ou hospitalité?                     Assimilation ou hospitalité?
Sources (*) :              
Marc Crépon - "Les promesses du langage - Benjamin, Rosenzweig, Heidegger", Ed : Vrin, 2001, p188

 

Alphabet (goodbye) -

Tout discours sur l'identité culturelle qui se présente comme un tout organisé autour de la langue, n'a d'autre fin que de masquer son caractère inappropriable

   
   
   
                 
                       

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Certains discours font de la langue un enjeu politique : il faut s'y identifier, se l'approprier, la parler correctement, la garder comme un trésor, l'écrire, la cultiver, la perfectionner, la défendre contre d'autres langues, la promouvoir, la purifier, la glorifier, la sacraliser, etc... On joue pour cela sur le caractère "maternel" de la langue, en la présentant comme le signe d'une culture singulière, ou la marque d'une communauté. On incite les locuteurs à se reconnaître en elle, à la reconnaître comme étant la leur. On les accuse de la trahir, l'altérer, l'oublier, en mésuser ou au contraire on les incite à la maîtriser, à l'imposer aux autres. Elle est instrumentalisée, considérée comme un bien propre, le fondement d'une identité commune, un critère d'identification ou d'appartenance, le support d'une culture, le creuset d'une intégrité ou d'une homogénéité fantasmatiques.

Dans Le monolinguisme de l'autre, Jacques Derrida déconstruit ce discours. Il raconte son histoire personnelle de Juif d'Algérie, de langue française. "Je n'ai qu'une langue, et ce n'est pas la mienne", explique-t-il, une déclaration qui ne s'applique pas qu'à sa situation individuelle. Selon lui, la langue est toujours le fruit d'un apprentissage. On ne peut jamais l'assimiler totalement, ni s'y assimiler totalement. Elle n'est pas une possession naturelle, mais une loi reçue d'un autre, dont l'essence est coloniale. Si le discours national est tellement soucieux de la promouvoir ou d'étendre son influence, c'est parce que son appropriation ne va nullement de soi. Si l'on classe les locuteurs, si on les hiérarchise en fonction de la "qualité" de leur langue, si on les compte, c'est parce ce qu'on tient pour "leur" culture n'est jamais "leur" propriété; elle vient d'ailleurs.

 

 

Que faire alors? Ne plus adresser à la langue la même demande. L'inventer, comme le fait la philosophie, faire pousser une autre langue.

 


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