Derrida
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TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

                     
                     
Le cinéma vocalise l'espace                     Le cinéma vocalise l'espace
Sources (*) : L'espace vocal               L'espace vocal
Amarante Helavy - "Une morale audiovisuelle", Ed : Galgal, 2007, Page créée le 22 juin 2006

 

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Cinéma, art populaire

[Le cinéma est un puissant vecteur de vocalisation de l'espace]

Cinéma, art populaire
   
   
   
L'espace Contemporain L'espace Contemporain
CinéAnalyse : en se pensant pensant le monde               CinéAnalyse : en se pensant pensant le monde    
Le Contemporain du Quai                     Le Contemporain du Quai    

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Dès le premier jour, le cinéma a été vocal et inscrit dans le discours. Les films muets étaient construits pour faire entendre la parole tout en palliant à l'absence de voix (panneaux, mimiques, etc...). Pour soutenir la fiction, il fallait faire croire à la coïncidence entre la voix et le corps. Le premier film parlant, Le Chanteur de jazz, portait encore sur cette coïncidence impossible.

Même dépourvu de parole, de musique ou de bruit, un film suppose un spectateur tout-percevant, en état de toute-puissance, toutes-oreilles, qui voit continuellement parler des personnages. La sonorisation (parole et bruits) lui procure une impression de réalité proche de l'hallucination, qu'on n'hésite pas à amplifier toujours plus dans les salles. Aux bordures du champ visuel, le son résonne, il nous rapproche des fantômes des acteurs.

Avec les techniques les plus sophistiquées, on arrive à faire coïncider voix et image dans le temps (synchronisation), mais jamais dans l'espace, car la source du son (hauts-parleurs) ne peut pas se déplacer de la même façon dans la salle que dans le film. La distorsion est inévitable, mais nous y sommes tellement habitués que nous ne la remarquons plus. La voix supposée être dans le film rôde à l'extérieur. On y est branché comme à un cordon ombilical, quels que soient ses mouvements sur lesquels joue le réalisateur (avec toutes les nuances possibles : drame, humour ou distanciation). Que la voix arrive à nos oreilles directement, indirectement ou par effraction, elle déclenche toujours les mêmes processus : sollicitation, stimulation, plaisir et soumission.

Le cinéma mobilise au moins deux sens : la vision et l'audition, soit positivement soit par inhibition (le toucher). Par son intermédiaire, l'espace vocal tend à se généraliser à tous les sens.

Lorsque, après la période de domination des avant-gardes et de l'art abstrait, certains peintres ont voulu revenir à la figuration, ils se sont ajustés sur le cinéma. Adaptant ses techniques, ils ont, eux aussi, fait parler l'image. Leur monde était une projection de l'écran, et leur perspective spontanée celle du montage.

Le cinéma invente une nouvelle expérience de la croyance, que Derrida qualifie de spectrale. Les voix y héritent de secrets perdus.

 

 

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Propositions

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La structure du cinéma est celle de l'espace vocal : un hors-champ habité par une voix qui est le corollaire du champ

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La nouveauté du cinéma parlant est la voix et non la parole, car il y a déjà du discours dans le cinéma muet

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L'hypercinéma stimule le spectateur, le sollicite et le fait vibrer

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On a inventé avec le cinéma, il y a un siècle, une expérience sans précédent de la croyance : la spectralité, qu'aucun art ne peut plus ignorer

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Le cinéma amplifie l'énergie verbale des acteurs, il lui donne assez de résonance pour qu'elle soit encore perçue par le spectateur

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Le cinéma tente de faire coïncider la voix et l'image dans le temps (synchronisation), mais pas dans l'espace

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Il y a vraiment film quand la voix du réalisateur y fait effraction

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Depuis les débuts du cinéma, la part bruitage/musique a constamment progressé dans la sonorisation au détriment des dialogues

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La voix du cinéma rôde à la surface de l'écran, ni dehors ni dedans

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Le spectateur de cinéma est tout-percevant, au sens de la toute-puissance du moi

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Engageant l'audition, la vision, le temps et le mouvement, le cinéma mobilise plusieurs axes de perception, mais cette perception porte sur des objets absents

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[L'"impression de réalité" telle que suscitée par le cinéma infléchit le régime de la représentation dans le sens d'une perception plus active du désir inconscient]

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Le testament du docteur Mabuse (Fritz Lang, 1933) : Ce qui nous relie à un film ressemble au cordon ombilical : un flux sonore continu qu'il ne faut surtout pas couper avant la fin

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Dans l'espace vocal, nous nous repérons sur des montages plutôt que par la géométrie ou la narration

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Les personnages muets des films parlants sont les dépositaires d'un Grand Secret perdu

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Si le cinéma est projection du monde, il se projette tout autant lui-même dans et sur le monde

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Pour sortir de la dictature de la peinture abstraite, la génération des nouveaux peintres figuratifs s'est formée à l'école du cinéma

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L'invention du film parlant est concomitante du fascisme; les deux sont liés à la crise économique

 


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