Derrida
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de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, l'identification                     Derrida, l'identification
Sources (*) : Derrida, dédoublement               Derrida, dédoublement
Pierre Delain - "Les mots de Jacques Derrida", Ed : Guilgal, 2004-2017, Page créée le 19 mai 2008 Derrida, l'autre

[Derrida, l'identification]

Derrida, l'autre
   
   
   
Le spectral de Derrida Le spectral de Derrida
La pensée derridienne : ce qui s'en restitue               La pensée derridienne : ce qui s'en restitue    
                       

1. Une mise en marche par les Souliers de Van Gogh.

Jacques Derrida part des tableaux de "Souliers" de Van Gogh (par exemple ceux-là ou ceux-ci) pour analyser et déconstruire la notion d'identification. Dans ces peintures, certains souliers vont par deux. Les commentateurs en déduisent - abusivement - que ce sont des paires. Mais ce présupposé est contredit par un examen détaillé des tableaux. Comme le dit Knut Hamsun (cité par Meyer Schapiro) : "Ils m'affectent comme le fantôme de mon autre Je - une partie de mon propre moi" (in La Faim, 1888). Ce moi, selon Schapiro, c'est Van Gogh parlant à son autoportrait, retrouvant ses rides et ses mimiques dans ses chaussures. Mais cet autre Je auquel il parle [et auquel il est supposé s'identifier], est-ce lui-même ou un autre? C'est un Je qui vient le hanter comme une inquiétante étrangeté. Les chaussures sont un fantôme, un morceau de fantôme. Selon Schapiro, Van Gogh s'identifie aux chaussures, mais c'est plutôt Schapiro qui s'identifie à un Van Gogh fantasmé, double de lui-même.

Ce décalage est visible sur les souliers de Van Gogh, qui sont retirés, détachés, délaissés, délacés, dépareillés. Les tableaux sont inquiétants, étranges. Leur attrait est un piège dans lequel le critique d'art Schapiro et le philosophe Heidegger tombent tous deux. Ils cherchent à se les approprier, à se les attribuer, à les restituer au code selon une structure supplémentaire ou parergonale qui est celle de l'identification. Certes, cette auto-attribution ou restitution [à l'artiste fantasmé, c'est-à-dire à soi-même] ne peut qu'échouer. Mais malgré leur côté louche, boiteux (ou à cause de lui), les chaussures mettent en mouvement, elles font marcher - tout comme l'identification.

 

2. Peut-on arrêter la marche?

On souhaiterait que les identifications se stabilisent. Le travail du deuil sert à ça : rendre présents les restes, les mettre à leur place (celle du corps), pour qu'ils ne bougent plus. Ainsi procède la croyance, jusqu'à ce que les signes craquent et que surgisse une désidentification intempestive.

Avec les télé-technologies, on peut arriver au même résultat de façon plus directe : par exemple au cinéma.

Jacques Derrida se propose une tâche messianique : aller au-delà des identifications, au-delà du travail du deuil.

 

 

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Propositions

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L'identification est, comme l'attribution, de structure supplémentaire ou parergonale

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Les chaussures de Van Gogh sont hantées, elles sont la revenance même

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Les chaussures de Van Gogh sont le support anonyme, vidé, d'un sujet absent dont le nom revient hanter la forme ouverte

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Le travail du deuil, c'est rendre présents les restes, les ontologiser, identifier les dépouilles pour savoir qui c'est et où il est

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Pour dire la vérité de l'oeuvre, le savoir académique se l'approprie, s'y identifie, la restitue au code en excluant son extériorité

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Heidegger et Schapiro veulent tous deux s'approprier les chaussures peintes par Van Gogh

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Au-delà du deuil, une désidentification intempestive fait craquer les signes, les modèles et les figures de la croyance

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Le cinéma est une libération inégalable, un défi aux interdits qui autorise toutes les identifications, sans sanction ni travail

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