Derrida
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TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

                     
                     
Chaque oeuvre, unique                     Chaque oeuvre, unique
Sources (*) : Essai sur l'inscription du hors - livre               Essai sur l'inscription du hors - livre
Cabrocha Hilairet - "Croître et multiplier", Ed : Galgal, 2007, Page créée le 17 août 2006

 

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L'oeuvre, une seule fois

[Il faut considérer chaque oeuvre dans son unicité, comme une proposition singulière]

L'oeuvre, une seule fois
   
   
   
Sur la proposition orlovienne Sur la proposition orlovienne
Oeuvres : répondre de l'unique               Oeuvres : répondre de l'unique    
                       

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1. Il n'est d'oeuvre qu'idiomatique.

Toute oeuvre peut être lue à partir des catégories usuelles de l'histoire de l'art (style, école, époque, auteur, technique employée, influences, etc...). Sous l'angle de la connaissance ou du savoir, ces catégories sont légitimes, mais sous l'angle de l'oeuvre elle-même, elles fonctionnent comme une mise au tombeau. En effet, en quoi une oeuvre se singularise-t-elle comme oeuvre? Certainement pas à travers ces catégories générales. Chaque oeuvre est imprévisible. Elle a ses sources uniques et ses effets singuliers. C'est une monade, un idiome, un monologue.

Le paradoxe de l'oeuvre, c'est que d'un côté, aucune loi ne la détermine, mais que d'un autre côté, il faut qu'elle se rapporte à la loi. Pour tel spectateur, celle-ci fait symptôme; pour tel autre, celle-là fonctionne comme une mémoire qui l'engage, etc... Chaque fois, l'oeuvre échappe au flot. Chacune exige, solennellement, d'être jugée selon ses propres termes; chacune affirme un sens unique, issu d'elle. C'est elle, l'oeuvre, le sujet véritable de l'art, et non l'artiste (ni d'ailleurs le spectateur) - car il n'est pas de réception possible sans le monde qu'elle institue. On ne peut lui assigner aucune cause déterminée, ni dans le champ social, ni dans l'histoire de l'art.

 

2. A l'écart de l'art.

Sans entrer dans aucune chaîne de causalité, l'oeuvre impose un nouveau réel. Elle ne représente rien, pas même l'être, elle l'explose. Ce qui nous éblouit en elle est une obscurité, un non-savoir - [c'est à ce titre qu'elle a sa place dans l'Orloeuvre].

Si l'art n'existe que par les oeuvres, celles-ci peuvent exister à l'écart de l'art. Parfois elles le présentent, mais parfois aussi elles le dérobent.

Il faut tout faire pour sauver, dans l'oeuvre, dans la langue mais aussi dans l'image, ce qui la rend unique, singulière et intraduisible.

 

 

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Propositions

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[(CinéAnalyse) : En circulant d'un film à l'autre, on parcourt le langage du monde]

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Contrairement aux concepts, les oeuvres d'art sont des objets uniques, irréductibles à des lois

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[En art, le sujet véritable est l'oeuvre, non l'artiste]

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Une oeuvre est une monade, et ses sources ne sont connaissables qu'à partir des points de vue multiples, non totalisables, qu'on peut avoir sur elle

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Quand on s'interroge sur l'art, on ne peut pas échapper à une circularité : l'art existe par les oeuvres, et les oeuvres par l'art

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Walter Benjamin aura marqué son entrée dans l'histoire de l'art en disant qu'elle n'existe pas : chaque oeuvre est une monade à considérer comme telle

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Un non-savoir nous éblouit chaque fois que nous posons notre regard sur une image de l'art

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L'oeuvre, c'est ce qui échappe au flot

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Le sens d'une oeuvre est issu d'elle; quand on la réinterprète après-coup, on ne la change qu'en elle-même

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Le monde de l'art "postnarratif" d'aujourd'hui appelle une critique d'art qui accepte d'aborder chaque oeuvre selon ses propres termes

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L'image authentique doit être pensée comme image dialectique, car elle réunit et fait exploser des modalités ontologiques contradictoires

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Il n'y a pas d'histoire de l'art, car aucun enchaînement causal ne détermine la succession des oeuvres, laquelle est aussi imprévisible que celle des systèmes philosophiques

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L'artiste doit maintenant créer et déterminer un réel qui ne soit plus une interprétation, mais un fait

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Par sa solitude, un tableau de Rembrandt découvre pourquoi, à chaque instant, chaque événement est solennel

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Pour percer le secret du fondement de la loi, il faudrait à la fois dire sa généralité et la singularité de celui qui s'y rapporte - ce qui est impossible, sauf peut-être par un récit

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"Tout faire pour sauver, dans la langue et dans l'image, la singularité de l'idiome intraduisible" - tel est le souci principal, la responsabilité à prendre

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La voix singulière monologue; dès qu'elle entre en conversation, elle perd sa singularité

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L'image d'art est une mémoire virtuelle de ce qui fait symptôme pour un sujet

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L'oeuvre d'un art nous dérobe cet art en même temps qu'elle nous le présente, parce qu'elle est à la fois moins et plus que lui

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Toute oeuvre a sa place dans l'Orloeuvre

 


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