Derrida
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Index des termes

de l'oeuvre

de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Un ajointement inouï, l'événement dans l'oeuvre                     Un ajointement inouï, l'événement dans l'oeuvre
Sources (*) : L'oeuvre, une seule fois               L'oeuvre, une seule fois
Pierre Delain - "Pour une œuvrance à venir", Ed : Guilgal, 2011-2017, Page créée le 6 mai 2011 Et il faut laisser l'avenir ouvert

[L'oeuvre, en son mouvement, tient à l'ajointement inouï du programme et de l'événement]

Et il faut laisser l'avenir ouvert
   
   
   
                 
                       

1. Pas d'oeuvre sans événement.

cf : [Derrida, l'événement] §1 à 3.

 

2. Penser l'événementiel avec le machinique.

CITATION : "Si un jour, en un seul et même concept, on pensait ensemble ces deux concepts incompatibles, l'événement et la machine, on peut parier qu'alors on n'aura pas seulement (je dis bien non seulement) produit une nouvelle logique, une forme conceptuelle inouïe. En vérité, sur le fond et à l'horizon de nos possibilités actuelles, cette nouvelle figure se mettrait à ressembler à un monstre" (Papier Machine, p36).

Pour une analyse de cette citation, cf : [Derrida, l'événement] §4.

 

3. L'oeuvre, lieu d'une rencontre inouïe.

Une fois achevée, finie, une oeuvre est comme un système machinique. Dépourvue de désir, d'intention, de sensibilité, d'affect, elle se reproduit, se réitère telle quelle. Mais la réitération n'est pas la répétition à l'identique. Cette machine de l'oeuvre est étrange. Sans changer d'un iota son programme, elle a la capacité de se couper de ses sources, d'altérer ce qu'elle reproduit, de perturber l'ordre des causalités qui la déterminent. Pour ménager l'Unheimlichkeit, l'effraction nécessaire à la venue de l'autre, il faut que les frayages non légitimés puissent s'inscrire, il faut qu'ils aient la priorité.

Penser ensemble ce qu'on ne voit pas venir (l'événement) et ce qui est absolument programmable (la machine) est une tâche difficile, inouïe - mais chaque fois que se produit un acte de langage, un performatif, c'est un ajointement de ce style qui arrive. Un vivant présent, parlant à la première personne, déclenche un processus dont il a déjà perdu le contrôle, et qui se poursuivra sans lui. C'est ainsi qu'une oeuvre opère : elle hérite d'un événement, mais ne peut survivre qu'à se couper de son signataire. Pour Derrida cette contradiction performative est essentielle, elle est irréductible - impossible à résoudre ou à réduire pour toute oeuvre, quelles que soient les circonstances. Tout ce qu'on peut faire, c'est s'en excuser.

 

4. Un cas : la peinture d'Adami.

Avec l'interprétation qu'il donne du dessin et de la peinture de son ami Valerio Adami, Jacques Derrida développe la dimension à la fois inouïe, cathartique et apocalyptique de ce qui arrive avec l'oeuvre.

cf : [Dans la peinture de Valerio Adami, chaque scène est un moment de crise, une catastrophe, un événement critique de vocalité, de jouissance et d'extase] §3.

 

5. Peut-on retenir l'événement?

On peut rapprocher cette jouissance d'un aveu auquel Derrida consent parfois, plus dans des conversations ou des entretiens que dans des textes.

cf : [Jacques Derrida voudrait ne jamais effacer l'instant de l'énonciation, de l'expérience, de l'événement].

 

 

 

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Propositions

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[Derrida, l'événement]

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Nous sommes pris dans un chiasme entre une anticipation qui annule l'avenir, et l'événement qu'on ne voit pas venir, qu'on attend sans attendre ni horizon d'attente

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L'oeuvre est un événement abandonné, une signature perdue qui ménage l'effraction nécessaire à la venue de l'autre

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Pour penser ensemble l'événement et la machine, il faudrait une forme conceptuelle inouïe, une autre pensée qui change jusqu'au nom et à l'essence de la pensée

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La performativité implique à la fois la présence d'un vivant parlant à la première personne, et une technicité machinale, inorganique

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L'oeuvre hérite d'un événement, mais ne peut survivre qu'à se couper de son signataire

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L'ambiguité de l'oeuvre, c'est que, tout en gardant la mémoire ou la trace d'un présent vivant, elle a déjà, machiniquement, le projet de s'en couper

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Le don est l'effet de rien : imprévisible et inexplicable, il doit, comme l'événement ou la création, perturber l'ordre des causalités

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Par ses effets de coupure, une oeuvre fait surgir l'événement sur lequel elle appose son sceau

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Toute institution philosophique digne de ce nom se caractérise par un contrat singulier et paradoxal : accorder la priorité aux frayages non légitimés

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Chaque oeuvre d'Adami est une scène; le dessin s'arrête au moment où va se produire un événement, un drame

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[Jacques Derrida voudrait ne jamais effacer l'instant de l'énonciation, de l'expérience, de l'événement]

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