Derrida
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de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, economimesis                     Derrida, economimesis
Sources (*) : La pensée derridienne : ce qui s'en restitue               La pensée derridienne : ce qui s'en restitue
Pierre Delain - "Les mots de Jacques Derrida", Ed : Guilgal, 2004-2017, Page créée le 15 février 2012 Derrida, la mimesis

[Derrida, economimesis]

Derrida, la mimesis Autres renvois :
   

Derrida, l'art, l'oeuvre

   

Derrida, la mimesis

   

Derrida, le beau

Derrida, le beau Derrida, le beau
Orlolivre : comment ne pas œuvrer ?               Orlolivre : comment ne pas œuvrer ?    
Et il faut préférer l'incalculable, l'anéconomique                     Et il faut préférer l'incalculable, l'anéconomique    

Dans le néologisme economimesis, proposé par Jacques Derrida dans son texte Economimesis paru en 1975, sont associées deux notions qui "apparemment, n'ont rien à faire ensemble" (p58) : mimesis et oikonomia. Il n'y a pas d'opposition entre ces deux notions, mais un rapport qui n'est "ni d'identité, ni de contradiction, mais autre". Quel rapport? Don, excès et surabondance.

L'economimesis ne s'inscrit pas dans une structure binaire, mais dans un schéma à quatre pôles que Derrida déduit du texte où Kant oppose Lust (plaisir) à Genuss (jouissance) (§44 de la Critique de la Faculté de juger). Ces pôles ne sont pas des positions fixes ni des postures séparées, ils sont inséparables, liés, associés dans une circulation.

- ni plaisir, ni jouissance : la science. Selon Kant, une science belle serait une absurdité. La science ne peut pas procéder en vue du plaisir (sauf en un point d'origine où les distinctions s'effacent). Les arts mécaniques, qui partent d'un modèle en vue d'une finalité, sont dans la même position.

- plaisir sans jouissance : les Beaux-Arts, la culture. C'est la position de l'artiste mercenaire, qui reçoit un salaire en échange de son travail, ou bien de l'acte producteur qui applique des règles, qui répète des opérations (itérabilité). L'économie du plaisir est liée à cette répétition qui suppose de reconnaître des lois, de réduire l'hétérogène, etc.... La beauté n'y est pas singulière, mais générale. Détachée de la sensibilité empirique (c'est-à-dire de la jouissance), elle incite néanmoins à la socialité, à la communicabilité universelle.

- plaisir + jouissance : les arts agréables : conversation autour d'une table, bavardage, plaisanterie, rire, jeux de société, musique, etc... (la liste est donnée par Kant).

- jouissance sans plaisir : l'economimesis. L'artiste libre, qui ne travaille pas contre un salaire, mais jouit et donne à jouir, est capable d'une productivité pure, non échangeable en termes de choses sensibles ou de signes. Dans l'"anthropo-théologie" kantienne, c'est une façon d'imiter Dieu. Derrida évoque un passage à la limite, un effet parergonal qui produit le beau - pas le beau des Beaux-Arts, mais celui de la beauté libre. L'économimesis se déploie comme une série de rapports spéculaires qui ne répètent pas, ne reproduisent pas comme des contrefaçons. De même que le poète donne plus qu'il ne promet, l'economimesis rompt les circularités. C'est une transéconomie qui multiplie les plus-values supplémentaires, sans autre salaire qu'une surabondance infinie.

Cependant l'economimesis, même géniale, procède du logos. C'est Dieu qui crée la nature, la nature qui dicte, et le génie qui crée sans comprendre. Sa parole est analogue à celle de Dieu. Il parle par la bouche et doit être entretenu par le monarque. C'est une position intermédiaire. Par l'economimesis, le passage se fait entre la don gratuit (la productivité libre) et la dette.

Quand à l'autre absolu de l'economimesis, qui ne s'oppose pas à elle dans un système, car il est incompatible avec tout système, toute mimesis et aussi toute oikonomia, c'est le dégoût.

 

 

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Propositions

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L'economimesis est une économie générale où la voix (la parole, la poésie ou l'art) donne sans recevoir d'autre salaire qu'une surabondance infinie

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L'art participe d'une economimesis : économie pure où le propre de l'homme se réfléchit dans sa productivité

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Le beau se dit d'un passage à la limite entre l'acte producteur et le produit, entre la subjectivité productrice et l'objet

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Il y a dans les Beaux-Arts à la fois l'organisation hiérarchique des métiers et l'ouverture d'un espace de jeu et de communication universelle entre sujets libres

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