Derrida
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TABLE des MATIERES :

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Index des termes

de l'oeuvre

de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, un titre                     Derrida, un titre
Sources (*) : La pensée derridienne : ce qui s'en restitue               La pensée derridienne : ce qui s'en restitue
Pierre Delain - "Les mots de Jacques Derrida", Ed : Guilgal, 2004-2017, Page créée le 20 août 2008 Orlolivre : comment ne pas se parergonaliser ?

[Derrida, intituler, le titre]

Orlolivre : comment ne pas se parergonaliser ? Autres renvois :
   

Derrida, date et signature

   
   
Orlolivre : Prétendre à l'art, sans art Orlolivre : Prétendre à l'art, sans art
                 
                       

1. Légitimation.

Le titre est un nom propre. C'est lui qui parle, qui commande le texte en élevant la voix. ll s'autodéfinit : Je suis le titre. C'est un événement, un coup de force, une performance qui garantit l'identité de l'oeuvre titrée, lui donne une légitimité. En l'inscrivant dans une loi, une hiérarchie, un principe, il la transforme en institution, en archive. Voici une oeuvre qui promet le sens et le vrai. Ce titre-là ayant été choisi sur la base d'un privilège légitime, protégé par la loi, on peut lui faire confiance.

S'il fait partie de ce qu'il garantit, comment le titre pourrait-il réussir à dominer le texte? Il faut qu'il soit identifié par une autorité, légitimé par un pouvoir lui-même attitré à le faire. Mais cette autorité, qui la garantit? Quelle exception, quelle violence fondatrice? On tombe sur une circularité. L'autorité du titre est fragile. Il garde l'oeuvre, il la cadre, mais elle lui tourne le dos. Il l'arrête, mais elle lui résiste.

cf : Comme dans "La fausse monnaie" de Baudelaire, un titre engendre, quasiment à l'infini, des divisions et des déhiscences.

 

2. Suspens.

Tout titre est pris dans une structure parergonale. Il contribue à produire l'oeuvre (c'est sa performance, son performatif), il la délimite, il la montre. Sa place est paradoxale. D'une part, il est soumis à la loi générale selon laquelle Il n'y a pas de hors-texte, mais d'autre part il est en surplomb, dans une certaine hétérogénéité par rapport au texte. Par sa façon de disséminer le texte en le bordant, on peut le comparer à une préface. Sa loi surplombante s'impose, mais elle peut être évitée, contournée. On peut citer deux exemples donnés par Jacques Derrida de la position paradoxale du titre :

- chez Mallarmé, les titres laissent un blanc, un vide, un silence autour duquel le texte peut se déployer - comme un hymen (La Dissémination, pp220-221).

- dans le texte de Kafka, Devant la loi, le titre résume les apories du récit, tandis que le texte de Derrida, Préjugés devant la loi, est organisé autour de la fonction du titre.

"Le texte porte son titre et porte sur son titre. Son objet propre, s'il en avait un, ne serait-ce pas l'effet produit par le jeu du titre? De montrer et d'envelopper dans une ellipse la puissante opération du titre donné?" (in La faculté de juger, 1985, p129).

Ainsi le titre peut-il être hypostasié - ou oublié.

 

3. Plus d'un titre.

Il est à noter que Jean-Luc Nancy a intitulé le commentaire qu'il a fait du Portrait allégorique de Jacques Derrida par Adami : A plus d'un titre. Chaque détail du portrait résonne avec les textes derridiens, à plus d'un titre. Mais ce titre même, en s'excédant, ruine la fonction du titre.

 

 

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Propositions

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Tout titre est pris dans la structure parergonale d'un cartouche : une "performance sans présence" qui produit l'oeuvre

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La "performance sans présence", autre nom de l'oeuvre performative, c'est cet acte qui produit l'oeuvre en disant : "Ça suffit!", au bord du secret

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Un titre est le nom propre d'une oeuvre ou d'un texte qui, en étant dedans et dehors, garantit conventionnellement son identité

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Choisir un "titre" pour une "oeuvre" est un privilège légal et autorisé, un droit réservé, le pouvoir libre et souverain de signer et de donner à croire

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En tout langage, une structure d'archi-promesse est irréductible : c'est le moment du nom, de la parole ou du titre qui depuis son insignifiance promet le sens ou le vrai

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Un cartouche est un acte d'écriture discursive, archive ou document testamentaire qui commémore, explique, décrit, raconte l'histoire ou la structure d'une oeuvre

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Un titre borde et cadre un texte : sa voix commande de haut, elle assourdit et suspend

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Intituler un texte est un événement, un coup de force qui lui donne sa loi et en fait une institution

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Pour donner un titre à une oeuvre ou le conférer à une personne, un pouvoir institutionnel doit être attitré lui-même; cette circularité est sa loi, sa structure

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Comme dans "La fausse monnaie" de Baudelaire, un titre engendre, quasiment à l'infini, des divisions et des déhiscences

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Il ne saurait y avoir d'archivage sans titre

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Rien ne saurait intituler un texte

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A plus d'un titre, Jacques Derrida - Sur un portrait de Valerio Adami (Jean-Luc Nancy, 2007) [APDT]

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