Derrida
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TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

                     
                     
L'énigme de la figure                     L'énigme de la figure
Sources (*) : Visuel / vision, deux régimes du voir               Visuel / vision, deux régimes du voir
Georges Didi-Huberman - "Fra Angelico, Dissemblance et figuration", Ed : Flammarion, 1995, p61

 

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En art, la figure défigure

[L'énigme de la figure, c'est qu'elle cache la chose et aussi y donne un accès, quoique détourné, déplacé]

En art, la figure défigure
   
   
   
Le Contemporain du Quai Le Contemporain du Quai
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Art, figurabilité                     Art, figurabilité    

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Une figure peut être définie négativement (ce qui cache) ou positivement (ce qui donne accès). En elle, quelque chose de présent ne peut pas être nommé ni désigné par un savoir. Le regard qui l'investit y trouve autre chose que ce qu'elle montre.

Au Moyen Age, la peinture chrétienne tenait compte de cette ambiguité. On pensait que la chose même s'était détournée depuis le péché originel. Elle était inaccessible. Par un patient travail d'exégèse, par la glorification et l'illustration des figures, par le biais des quatre niveaux de sens de l'Ecriture (historia, allegoria, tropologia, anagogia), on pouvait y accéder dans une certaine mesure. Tant qu'elle portait le mystère et l'irreprésentable : traces, taches, pans de couleur ou marques, la figure contribuait à cette quête. A cette époque, l'Ecriture sainte est comme la porte du temple. L'histoire racontée peut être simple, mais le sens spirituel est multiple. Il est toujours entre-deux. La figure ne vaut que pour ce qui la dépasse : le dissemblable et l'infigurable. Elle libère, elle ouvre le sens.

A partir d'Alberti et jusqu'à Cézanne, la figure perd sa profondeur et devient un aspect du monde visible.

 

 

 

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Propositions

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Un "objet visuel" est un objet investi par le regard d'une valeur de figurabilité

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Dans un tableau de peinture figurative comme dans le rêve, "ça montre", "ça se présente", "ça regarde", "ça représente" et "ça se voit"

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[La peinture chrétienne n'imite pas l'aspect visible des choses, mais des figures mystérieuses, irreprésentables]

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Dans la peinture chrétienne, l'humain est voué au dissemblable et Dieu à l'infigurable

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La figure, mode fondamental de la pensée chrétienne, est toujours entre deux choses, deux univers, deux temporalités, deux modes de signification

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[Dans les fresques de Fra Angelico, la pensée visuelle laisse des traces et des marques qui invoquent une pensée non visuelle d'ordre théologique]

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Fra Angelico nommait "figurae" les taches dont il parsemait ses oeuvres : zones destinées à susciter en notre mémoire le plus profond mystère

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Pour être efficace, l'image doit intégrer en elle le dissemblable

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Tout ce qui fait tache en peinture indique un mystère et agit comme symptôme

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Au Moyen Age, l'"istoria" est close et la figure est libre; à partir d'Alberti, la figure perd sa profondeur pour devenir un aspect du monde visible

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Les quatre niveaux de sens de l'Ecriture (imitation, allégorie, tropologie, anagogie) fonctionnent moins comme "cadre" de pensée que comme modèle d'ouverture et de foisonnement

 


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