Derrida
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TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

                     
                     
Aucune couleur n'a de place                     Aucune couleur n'a de place
Sources (*) : Le Contemporain du Quai               Le Contemporain du Quai
Manuelle Astorba - "La contamination des corps", Ed : Galgal, 2007, Page créée le 24 janvier 2007

 

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[Bien que chaque couleur soit strictement déterminable, aucune n'a de place déterminée]

   
   
   
                 
                       

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La couleur n'a pas de place déterminée. Elle peut être fond ou forme, ligne ou tache, surface ou souffle informe. Elle peut être structurée comme un code ou un langage, ou inorganisée. Elle peut décorer, souligner un détail ou bien être l'essentiel du tableau, son coeur, sa voix. Elle peut être accessoire ou soutenir l'ordre ou la composition. Elle peut s'accorder avec d'autres couleurs en une harmonie, souligner l'unité, ou au contraire fragmenter, sans logique apparente. Cette absence de place est l'une de ses caractéristiques. Elle est une sensation qui échappe au discours, et même quand elle est porteuse d'un sens conventionnel, elle ne s'y réduit pas.

Par rapport au trait ou à la signification du tableau, la couleur est porteuse d'une transgression. La mimesis bute sur elle. N'étant réductible ni au dessin, ni au signe, elle peut troubler, séduire ou choquer. Ni sa matérialité, ni sa nature sensible ne sont éliminables. La séduction d'un peintre comme Cézanne, entre surfaces non peintes et rouge énigmatique, joue sur cette tension. Van Gogh l'a portée à l'extrême.

S'il ne peut pas y avoir de théorie générale de la couleur, c'est parce que chaque peintre ou artiste s'en sert d'une autre façon. Pour Adami, elle est phonème; pour Rothko, elle porte une force mystique. Elle peut aussi être sonore.

 

 

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Propositions

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Dessin et couleur sont en eux-mêmes les définitions d'un langage, et l'art commence dès qu'il dépasse ses définitions

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La couleur, dit-on, porte la voix de l'être

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Les impressionnistes n'ont pas renoncé à l'unité du tableau : ils l'ont structuré par accentuation et modulation des points et zones de couleur et de valeur

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Pour définir la couleur comme mimétique, il est nécessaire d'identifier dessin et peinture

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La couleur occupe dans la peinture la même place que le geste ou la voix dans l'éloquence : un lieu d'où le visible risque d'échapper au discours

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[La couleur est le sensible de la peinture, cette composante irréductible de la représentation qui échappe à l'hégémonie du langage]

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Le trait maintient ensemble le dessin en une quasi-complétude que la couleur, qui vient en plus, transgresse avec violence

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[Le rouge de Cézanne figure la chose hétérogène, à laquelle la pomme se substitue]

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La couleur jetée sur l'image du Christ en croix invoque le mystère de sa figurabilité

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Chez Cézanne, l'espace et les formes naissent de la couleur

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Nous percevons les sensations colorées sans les maîtriser, comme des rapports qui diffèrent non par leur intensité mais par leur sonorité propre

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Garçon au gilet rouge (Paul Cézanne, 1890)

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La couleur musicalise les apparences, offrant d'écouter dans ce qui est vu des rapports de ton qui semblent porteurs de sens

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La couleur est le phonème du dessin : acte de conjonction entre le sens et l'écriture, fixation d'un système

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Il y a deux façons de voir la peinture : en tant que signe (vision) ou en tant que matière colorée (visuel)

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Un tableau est essentiellement une surface plane, recouverte de couleurs, en un certain ordre assemblées

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Peindre, c'est d'abord colorier : ce sur quoi bute la théorie de la mimesis

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Des taches de couleur multiformes, floues, sans consistance ni pesanteur, semblent pousser organiquement de l'intérieur du tableau

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Une peinture "soufflée" sur la toile produit un effet extatique

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Les expansions chromatiques sont douées d'une force mystique qu'elles transmettent au spectateur

 


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