Derrida
Scripteur
Mode d'emploi
 
         
           
Lire Derrida, L'Œuvre à venir, suivre sur Facebook Le cinéma en déconstruction, suivre sur Facebook

TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

Les collectes de l'Orloeuvre
   
     
Je vous dois la vérité en peinture                     Je vous dois la vérité en peinture
Sources (*) : Derrida, l'art, l'oeuvre               Derrida, l'art, l'oeuvre
Paul Cézanne - "Conversations avec Paul Cézanne, Edition critique présentée par P.M. Doran", Ed : Macula, 1978, p46

 

Pommes, poires, peches, raisin (Cezanne, 1879) -

Cézanne, pommes et autres objets

Je vous dois la vérité en peinture, et je vous la dirai

Cézanne, pommes et autres objets
   
   
   
Cézanne, la promesse Cézanne, la promesse
Cézanne témoin               Cézanne témoin    
Promettre une vérité, c'est ce qui "fait oeuvre"                     Promettre une vérité, c'est ce qui "fait oeuvre"    

Pour l'acquérir, cliquez

sur le livre

 

Cette phrase a été écrite le 23 octobre 1905 par Cézanne dans une lettre à Emile Bernard. Ce pourrait être une sorte de testament (il est mort en octobre 1906). Il explique ce qu'il nous lègue : une vérité. Quelle vérité? La tâche du peintre est de "réaliser" cette partie de la nature qui tombe sous ses yeux. Réaliser, pour un peintre, c'est donner une image (en faire don, une sorte de legs). Pour cela, le peintre doit d'abord oublier ce qu'il a vu. C'est le premier retrait : celui de l'objet vu, sans lequel l'artiste ne pourrait pas donner sa personnalité.

Un processus étrange se produit chez Cézanne : les sensations colorantes, qu'il revendique, sont causes d'abstractions. S'il traite la nature par le cylindre, la sphère ou le cône, s'il ne couvre pas la toile complètement, si l'image reste incomplète, si les points de contact sont si ténus, si délicats [d'ailleurs dans la lettre Cézanne fait un lapsus, il écrit conctat à la place de contact, comme pour montrer que le contact est impossible], s'il reste des blancs, c'est pour ouvrir à un second retrait, celui de l'image sur la toile. Il faut que le tableau témoigne d'une place vide que Cézanne tient absolument à préserver, il faut qu'il promette autre chose que ce qu'il est. C'est son secret, sa vérité, qui ne se dit que par le tableau mais ne se réduit pas au tableau.

 

 

La formule a fait l'objet d'innombrables citations. Elle a été, par exemple, citée par Jacques Derrida qui l'a reprise d'Hubert Damisch. Derrida annonce qu'il va s'en servir comme fil directeur pour son texte "La vérité en peinture" [dont le titre reprend le début de cette phrase]. Selon Derrida, Cézanne promet quelque chose à son ami peintre [Emile Bernard] - la vérité. S'il le lui promet, c'est qu'il le lui doit. Il y a une dette. Sans rien lui montrer (puisqu'il s'agit d'une lettre), il s'engage à faire venir un certain résultat ou événement par le témoignage de sa peinture. Il s'agit d'une vérité particulière, non discursive, purement picturale, que nul ne connaît à l'avance et qui pour chaque regardeur, est absolument singulière.

 


Recherche dans les pages indexées d'Idixa par Google
 
   
 
 

 

 

   
 
     
 
                               
Création : Guilgal

 

 
Idixa

Marque déposée

INPI 07 3 547 007

 

Cezanne
VeritePeinture

CC.LCC

DerridaArt

YC.EZA

CezanneDissemination

FC.LDD

CezanneParcours

BV.GGK

CezanneTemoin

CD.VER

ArchiOeuvreVerite

GE.LGE

ND_Promesse

Rang = J
Genre = MR - IB