Derrida
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Derrida, le beau                     Derrida, le beau
Sources (*) : Derrida, l'art, l'oeuvre               Derrida, l'art, l'oeuvre
Jacques Derrida - "La vérité en peinture", Ed : Flammarion, 1978, p101

 

Pommes et vase de tulipes (Paul Cezanne, 1890) -

Cézanne, pommes et autres objets

Pour qu'il y ait sentiment de beauté, il faut que l'objet beau soit coupé de son but; devant cet abîme, nous restons bouche bée

Cézanne, pommes et autres objets
   
   
   
Croire en la beauté Croire en la beauté
               
                       

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Derrida interprète en son langage le 3ème moment kantien de l'analytique du beau, celui qui porte sur la relation à la finalité : "la beauté est la forme de la finalité d'un objet en tant qu'elle est perçue en lui sans la représentation d'un fin". Qu'est-ce qu'une finalité sans fin? C'est aussi énigmatique qu'un plaisir désintéressé [on est, dans les deux cas, devant une formulation contradictoire, une impossibilité]. Kant (Critique de la Faculté de Juger, dans une note à la fin du §17) donne l'exemple de la tulipe sauvage. Il faut que la tulipe soit sauvage, car Kant est à la recherche de la beauté naturelle, c'est-à-dire libre. Dans la nature, tout semble finalisé, harmonieusement organisé autour d'une fin, mais cette fin, nous n'en connaissons ni les raisons, ni les déterminations. Elle est pour nous invisible, incompréhensible, injustifiable, sans concept. La fleur est pour nous sans but. Elle ne manque de rien, elle n'est privée de rien, elle est harmonieuse, elle est une totalité organisée, mais on ne sait pas en vue de quoi : ce non-savoir organise, pour nous, le champ de la beauté. Devant lui, nous sommes bouche bée : incapables d'articuler un discours, bouche ouverte, souffle coupé, parole soufflée. C'est ce que Derrida appelle le "sans de la coupure pure" (titre donné à ce chapitre). La pureté de cette coupure tient au fait que nous ignorons ce dont elle nous prive. Nous restons coupés, sans ...

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Jacques Derrida reprend à son compte la problématique kantienne en y ajoutant d'autres dimensions : l'abîme, la trace, la mort, le deuil. Son allusion à la parole soufflée, formule utilisée pour décrire la parole d'Antonin Artaud, donne une orientation. Car si Artaud a voulu détruire la différance, c'est précisément parce que, comme dans l'art, elle était impossible à arrêter. On trouve dans la beauté une dialectique analogue : si nous sommes bouche bée, si tout s'arrête, c'est à cause de cette coupure pure (le sans-fin de Kant) qui laisse courir le mouvement de la différance, sans lui donner aucun contenu. Il n'en reste qu'une trace absolument indéterminée, et voilà : c'est beau.

 

 

Ces tulipes ne sont pas naturelles. Cézanne a disposé à côté d'elles des pommes, signifiants du désir. Quand nous les regardons, notre situation est paradoxale. D'une part, nous avons du plaisir - ce qui est notre intérêt, mais d'autre part, ce plaisir est détaché de tout objet, il est désintéressé. C'est un plaisir subjectif, un se-plaire-à ...

 


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