Derrida
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de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, la Torah                     Derrida, la Torah
Sources (*) : L'héritage d'Abraham, irrévocable               L'héritage d'Abraham, irrévocable
Jacques Derrida - "Donner La Mort", Ed : Galilée, 1999, p195

 

Rouleau de la torah -

Derrida, Dieu

Avant tout acte de foi, on devrait pouvoir entendre l'axiome absolu que les textes de la Torah veulent dire : à ce qui est nommé Dieu (Yhvh), il appartient de pouvoir se rétracter

Derrida, Dieu
   
   
   
Derrida, retrait, effacement Derrida, retrait, effacement
Derrida, acquiescement, le "oui"               Derrida, acquiescement, le "oui"  
Yhvh                     Yhvh    

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Selon Derrida, l'axiome absolu de la Torah, ce qu'elle laisse entendre avant toute croyance ou tout acte de foi, c'est le retrait de Dieu, sa rétractation. Ce retrait, dans Donner la mort, un texte axé principalement sur l'épreuve d'Abraham (dite aussi ligature d'Isaac), se traduit par la responsabilité, le don, la renonciation, le secret, la demande de pardon, le repentir. Il va jusqu'à faire une liste des repentirs dans le Livre de la Genèse. La voici :

- le repentir de Dieu pour la création elle-même (Gn 6:1-7). S'il décide le déluge, c'est parce qu'il regrette le mal qu'il a lui-même suscité dans le coeur et le désir de l'homme. Mais il regrette aussitôt cette décision, et gracie Noé.

- le repentir de Dieu après le déluge (Gn 8:15-22, 9:1-17). Après avoir regretté la création, c'est le déluge lui-même qu'il regrette. Il compense cette malédiction par la bénédiction de l'alliance de Noé.

- la grâce demandée par Abraham pour les justes de Sodome (Gn 18:22-33).

- la foi jurée dans l'alliance de Bersabée avec Abimelech (Gn 21:22-33) [Ils se pardonnent mutuellement].

- dans le récit de la ligature d'Isaac (Gn 22:1-19), Dieu arrête le sacrifice au dernier moment. Cette substitution ultime d'un bélier à l'enfant efface-t-elle l'ordre donné? Pour cet infanticide, ce meurtre, ce crime abominable, ce mal (peut-être même le mal radical), Abraham devrait demander pardon. Mais à qui? Pas à ses proches, sa famille, sa communauté dont l'éthique est étrangère à sa foi, ni à Dieu, qui le lui a ordonné. C'est en lui-même, dans son for intérieur, dans le rapport singulier qu'il entretient avec son Dieu, qu'il peut trouver la seule modalité du pardon qui soit à la hauteur de cette épreuve. Abraham aura acquiescé sans chercher à savoir ce qu'il faisait. En disant "Me voici", il se sera retiré lui-même, à la façon de Dieu.

"Si les textes que nous allons lire semblent donc vouloir dire quelque chose (mais veulent-ils le dire? ou nous demandent-ils pardon de ne pas vouloir dire?), c'est peut-être quelque chose qu'on devrait entendre avait même tout acte de foi, avant toute accréditation qui leur accorderait quelque statut que ce soit : parole révélée, mythe, production phantasmatique, symptôme, allégorie de savoir philosophique, fiction poétique ou littéraire, etc. C'est peut-être cette postulation minimale qu'il faudrait alors articulier avec ce que nous appelions plus haut un "axiome absolu" : il appartient à ce qui est ici nommé Dieu, Iahvé, Adonaï, le tétragramme, etc., de pouvoir se rétracter, d'autres diraient "se repentir"" (Derrida, Donner la mort, p195).

 

 

Dans les trois cas, ce qui intéresse Derrida est "l'immense question (sémantique et exégétique) de la rétractation de Dieu, de son retour sur lui-même et sur sa création, de tous ces mouvements de réflexion et de mémoire qui le portent à revenir sur ce qu'il n'a pas bien fait" (p194). Regret, remords, repentirs ou quasi-repentirs, retours sur soi, pardons, retraits, ne doivent être projetés ni sur une psychologie, ni sur une théologie. En leur "fond sans fond", ces catégories renvoient à un "contrat avec soi dans lequel Dieu se contracte à revenir ainsi sur lui-même", au "double trait d'un re-trait" qui rappelle le trait qui, en peinture, commence par se retirer, la sériature (série de ratures) déjà rencontrée chez Lévinas, ou encore la soustraction X sans X repérée chez Blanchot. Mais la torah a ceci de particulier que ce qui s'y dit (l'axiome absolu) peut être entendu "avant même tout acte de foi, avant toute accréditation qui leur accorderait quelque statut que ce soit". On pourrait lire dans le texte biblique l'archi-texte du retrait.

 


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