Derrida
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Les collectes de l'Orloeuvre
   
     
L'art moderne s'expose à lui - même                     L'art moderne s'expose à lui - même
Sources (*) : L'oeuvre diffère sa loi               L'oeuvre diffère sa loi
Daniel Payot - "Anachronies de l'oeuvre d'art", Ed : Galilée, 1990, p184

 

Sans titre (La derniere oeuvre de Ma tisse, 1951) -

L'oeuvre promet, ne tient pas

L'art contemporain achoppe sur une antinomie qui le fait vivre : l'oeuvre ne doit rien promettre, mais elle se promet cependant elle-même comme oeuvre

L'oeuvre promet, ne tient pas
   
   
   
                 
                       

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Hölderlin ouvre l'époque de la modernité poétique. Le langage parle de lui-même, sans se subordonner à la subjectivité du locuteur. Chaque oeuvre est une auto-réflexion, la critique du langage par lui-même, fermée dans la singularité de son matériau, de ses éléments hétérogènes. Elle ne promet aucune réconciliation avec l'universel, aucun accomplissement. S'il y a messianisme, c'est dans le langage même. L'oeuvre fait l'épreuve de l'hermétisme, de la régression archaïque, de l'énigmatique. Le langage est dépouillé de sa force intentionnelle. L'oeuvre est vouée à l'attente de la forme pure, rédemptrice par elle-même.

Beckett, dans Fin de partie, va plus loin qu'Hölderlin. Ses protocoles sont dépourvus de sens. Il renonce à ce qui maintenait un peu d'espoir (la théologie). Toute altérité nommable est anéantie. Toute promesse est vaine. La prétention de l'individu à l'être et à l'autonomie a perdu toute crédibilité. L'existence n'est qu'un tas de décombres qui n'est confronté à rien. Cette ruine entraîne aussi celle du langage : les dialogues ne sont le médium d'aucune réflexion. Plus rien ne peut arriver. Il n'y a plus rien à promettre. Pourtant, l'instance de l'oeuvre demeure. Nous allons au théatre pour entendre l'effondrement de notre espoir. L'oeuvre est ruinée, mais c'est une oeuvre. La conscience s'efforce de regarder en face son propre naufrage.

 

 

L'oeuvre est encore là, malgré tout, pour dire l'antinomie de l'art, pour réfléchir une inapaisable contradiction.

 


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