Derrida
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TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

                     
                     
L'art moderne s'expose à lui - même                     L'art moderne s'expose à lui - même
Sources (*) : Les temps logologiques               Les temps logologiques
Daniel Payot - "Anachronies de l'oeuvre d'art", Ed : Galilée, 1990, p18

 

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Daniel Payot

[L'art moderne est essentiellement l'affirmation et l'exposition à soi-même de l'art en sa spécificité]

Daniel Payot
   
   
   
Le Contemporain du Quai Le Contemporain du Quai
                 
                       

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C'est la conception d'André Malraux dans Les Voix du silence. L'époque de l'art moderne est celle qui rend visibles comme oeuvres d'art des productions et manifestations qui, avant, n'apparaissaient pas comme telles. Les oeuvres reconnues comme "art" sont rendues disponibles par la reproduction. Quand Braque dit que le but de la peinture est de constituer un "fait pictural", il partage cette conception autotélique de l'art - qui n'a d'autre fin que lui-même. La valeur et la dignité de l'art moderne, supposé autonome, c'est cette affirmation.

Avec Manet, Cézanne et Van Gogh, le langage de l'art est rendu à sa pureté. L'art est révélé à lui-même. Refusant toute valeur étrangère, y compris le sublime et la transcendance, y compris la représentation et l'illusion, il congédie toute signification autre que lui-même, il produit sa propre origine. Il annexe le monde, le pictorialise, lui donne figure et consistance. Par la création artistique, c'est le monde qui est subordonné à l'art, et non plus l'inverse. Transformé en son propre objet, l'art transforme la culture.

Malraux compense cette perte de sens en donnant à l'art une valeur suprême. Prenant la place que les religions ont laissé vacante, l'art signifie l'homme. Il promet la réconciliation. Sa foi en l'absolu est immanente, mais c'est une foi. Il s'ouvre à une extériorité qui n'a pas de nom. Cette conception donne une place et une effectivité unique, inouïe, à l'art moderne et au musée.

 

 

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Propositions

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L'autonomie de l'art moderne est l'un des noms de l'épuisement de l'art - condamné au formalisme et à l'insignifiance

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L'art contemporain achoppe sur une antinomie qui le fait vivre : l'oeuvre ne doit rien promettre, mais elle se promet cependant elle-même comme oeuvre

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La thèse de l'autonomie de l'art présuppose la figure d'un artiste moderne doué d'un pouvoir de création

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Pour ne pas trahir l'antinomie qui le constitue, l'art doit promettre le bonheur dans l'apparence de l'irréconcilié

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L'oeuvre moderne est à elle-même sa propre origine, mais cette origine n'est pas donnée d'avance, elle est toujours à venir en fonction de "ce qui aura été fait"

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Le Musée est le lieu qui nous donne à voir l'art en sa vérité, en sa conscience de lui-même et de son autonomie

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A travers sa transformation en son propre objet, l'art a transformé toute la culture

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Par son autonomie même, l'art moderne est condamné à s'ouvrir à une extériorité désormais sans nom

 


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