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de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, Artaud                     Derrida, Artaud
Sources (*) : La chair, la voix               La chair, la voix
Jacques Derrida - "L'écriture et la différence", Ed : Seuil, 1967, p273-281

 

La voix et le salut (Tjara Omshak, 2010) -

Le "faire œuvre" ambigu d'Antonin Artaud

Au nom de la souveraineté de la parole et du corps, Artaud cherche un salut par la destruction de l'oeuvre - mais c'est un salut onto-scato-théologique

Le "faire œuvre" ambigu d'Antonin Artaud
   
   
   
La voix d'Artaud ébranle l'art La voix d'Artaud ébranle l'art
Derrida, l'art, l'oeuvre               Derrida, l'art, l'oeuvre  
                       

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Artaud ne renonce pas au salut, mais il le voit dans le corps : "C'est l'état de mon corps qui fera le Jugement Dernier". Seule la chair vive peut le maintenir debout, dans son intégrité. Il défend cette position plus radicalement que Nietzsche et Hölderlin qui, malgré tout, sauvent la lettre. Lui veut la détruire, et avec elle la métaphore et la poésie. Cependant il reste classique. Il n'interroge jamais la sécurité grammaticale, l'"être-debout de la lettre". Sans oeuvre, sans langue, sans parole, sans esprit, sans métaphore, il veut se tenir droit [être-debout-hors-de-soi-dans-l'oeuvre-volée" écrit Derrida p276]. S'il déclare la mort de Dieu, c'est pour réveiller le divin, assurer le salut, et s'il se déclare en quête d'une vie sans différence, c'est pour devenir Dieu lui-même. Pour détruire l'œuvre, il faut se laisser souiller par elle. Bien qu'elle pointe au-delà de l'homme, cette souillure reste la faculté de l'humain.

D'où vient l'obsession chez lui de l'excrément, de la merde, de l'analité? Le défécation est une séparation, c'est un vol. Il aurait voulu ne jamais naître, en rester avant la naissance. Tout ce qui sort, se détache (l'oeuvre) a quelque chose de fécal. Un corps sans oeuvre ne chierait pas; mais l'homme chie, il produit des excréments. Sa posture est à la fois onto-théologique et scato-théologique" (Derrida pp275-276) : l'être est toujours coupable, infecté, abject. Il faut l'injurier, le dénoncer. C'est ainsi qu'Artaud produit l'oeuvre, et la détruit dans le même mouvement.

 

 

Le théatre de la cruauté ne peut pas dériver d'un texte pré-établi (ce serait une superstition). Artaud assimile le corps articulé, différencié en organes, au langage articulé. Pour se protéger de l'irruption de l'étranger dans son corps, il refuse que le théâtre soit la traduction des mots et du texte de l'auteur. Il faut, pour réveiller le Divin, refuser la métaphore, la tuer, rendre à la chair sa souveraineté, ce qui implique un art total (sans différenciation organique) dont le metteur en scène soit le seul maître ou le seul acteur, émancipé de l'esclavage du texte.

- Il ne faut pas confondre la destruction de l'œuvre et l'absence d'œuvre. Pour détruire une œuvre, il faut de l'œuvre à détruire, il faut œuvrer, il faut faire de l'œuvre. Artaud n'a jamais échappé à cette contradiction : dans la période où il n'œuvrait pas (Rodez), il ne pouvait rien détruire, et il souffrait d'autant plus.

- Il ne faut pas non plus confondre la destruction de l'œuvre et le désœuvrement. Se désœuvrer, c'est lâcher l'œuvre, la laisser œuvrer elle-même, lui donner la plus grande dignité. C'est donner la priorité à l'œuvre sur le moi, chose qu'Artaud n'aurait jamais supportée.

 


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