Derrida
Scripteur
Mode d'emploi
 
         
           
Lire Derrida, L'Œuvre à venir, suivre sur Facebook Le cinéma en déconstruction, suivre sur Facebook

 

TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

                     
                     
CinéAnalyse : Sur la Shoah, deuil irréparable                     CinéAnalyse : Sur la Shoah, deuil irréparable
Sources (*) : Le cinéloft du Quai               Le cinéloft du Quai
Melissa Makantobina - "Laisser les hantises", Ed : Galgal, 2007, Page créée le 7 février 2007

 

-

Orlolivre : comment ne pas combattre Amaleq?

[(CinéAnalyse) : Shoah : En témoignant d'un deuil inconcevable, inouï, inénarrable]

Orlolivre : comment ne pas combattre Amaleq? Autres renvois :
   

Qu'est-ce qu'être juif?

   
   
                 
                       

Pour l'acquérir, cliquez

sur le livre

logo

 

1942.

- To be or not to be (Ernst Lubitsch).

1984.

- Mémoires d'un Juif tropical (Joseph Morder).

1985.

- Shoah (Claude Lanzmann), v. ici et (Derrida).

2006.

- Être sans destin (Lajos Koltai).

2007.

- Un secret (Claude Miller).

2010.

- L'étrange affaire Angélica (Manoel de Oliveira).

2015.

- Le fils de Saul (László Nemes).

2016.

- Planétarium (Rebecca Zlotowski).

---

On dit parfois que la Shoah est irreprésentable, mais cela n'a pas empêché le cinéma de la mettre à l'écran dans de nombreux films, documentaires, ouvrages mémoriels comme Shoah de Lanzmann (1985), récits biographiques ou familiaux, fictions, ou autres. Pour cet irreprésentable, il ne manque donc pas de représentations, qui viennent toutes suppléer, comme il se doit, à l'absence de représentation. La question se pose donc toujours de savoir ce qu'on fait, quand on fait un film en rapport avec la Shoah. Prenons par exemple les Mémoires d'un Juif tropical, de Joseph Morder (1984). C'est un film qui ne semble pas avoir de rapport avec la Shoah, sauf ce détail majeur : il fait remarquer que, sa famille ayant été décimée dans les camps, sa vie a débuté par une absence totale d'images. Il aurait, par son journal filmé de toute une vie, compensé cette absence, et ce film, qui raconte sans images son enfance à Guayaquil jusqu'à l'âge de 12 ans, répéterait cette absence. Il explique à la fin du film qu'en abandonnant ces lieux qu'il ressent comme lieux d'origine pour venir à Paris, il a vécu quelque chose d'analogue à une mort, mort de ses proches, de son environnement, de son innocence. Entrant dans l'âge de raison, il répétait l'expérience ou le souvenir de la Shoah. Dans ce film où celle-ci n'est évoquée qu'indirectement à travers le yiddish parlé par ses parents, elle est présente comme irréprésentable, présente d'un genre de présence tout à fait particulier, qu'il faut essayer d'analyser.

On retrouve cette structure dans d'autres films. Dans Un secret (Claude Miller, 2007), on a caché à un garçon l'existence d'un frère disparu, déporté. Dans Être sans destin (Lajos Koltai, 2006), malgré la narration, l'expérience est proche de Joseph Morder. Imre Kertész aura vécu, à 14 ans, sa première et véritable mort, qui aura donné lieu à son œuvre. On retrouve dans Planétarium, de Rebecca Zlotowski (2016), cette surenchère du Je suis mort qui ne peut s'arrêter que par l'œuvre.

 

 

--------------

Propositions

--------------

-

On dit que la mémoire de la Shoah est saturée : la désaturer, c'est la rendre lisible comme événement singulier

-

Les camps de la mort se caractérisent par la disproportion entre l'expérience vécue et le récit qu'il est possible d'en faire

-

Un art de l'irreprésentable est un art qui interdit certaines représentations en fonction de normes

-

Seule une oeuvre d'art peut représenter la shoah, car seule une oeuvre d'art peut représenter l'irreprésentable

-

[Ecrire un poème après Auschwitz est barbare, car toute culture consécutive à Auschwitz n'est qu'un tas d'ordures]

-

On ne peut raconter la Shoah que sans remuer les lèvres

-

De la Shoah, aucune institution religieuse au monde ne sortit indemne, immune, saine et sauve

-

Samuel Fuller a vu l'ouverture des camps nazis : en conséquence la figure centrale de ses films n'est pas celle du héros, mais celle du survivant

-

Le film "Shoah" est le grand événement artistique du 20ème siècle, parce qu'il invite à regarder l'Absence

-

"Shoah" de Claude Lanzmann est une oeuvre d'art car elle est soustraite à l'esthétisation

-

"Shoah", le film de Lanzmann (1985) raconte ce dont on ne revient pas, la mort; en écartant tout document, toute archive, il témoigne de l'essence du cinéma en général

-

Shoah, le film de Claude Lanzmann (1985) témoigne de l'impossibilité du deuil

-

Lorsqu'il se confronte à l'histoire et à la guerre, l'art contemporain tend vers des stratégies du retrait, de l'invisibilité et du silence

 


Recherche dans les pages indexées d'Idixa par Google
 
   
 
 

 

 

   
 
     
 
                               
Création : Guilgal

 

 
Idixa

Marque déposée

INPI 07 3 547 007

 

CineHantise
IVChoa

AA.BBB

CineLoft

CZ.LDE

ViolenceMalRad

SH.LLK

MD_IVChoa

Rang = VShoah
Genre = -