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Samuel Fuller devant le generique de son film -

Conférence de Georges Didi-Huberman à l'EHESS, le 5 décembre 2005.

Samuel Fuller a vu l'ouverture des camps nazis : en conséquence la figure centrale de ses films n'est pas celle du héros, mais celle du survivant

   
   
   
                 
                       

 

Dans les situations de danger extrême, les émotions ne sont pas exprimées socialement mais par les corps en mouvement. On peut rendre les camps nazis par : l'économie des moyens, l'audace du point de vue. Par exemple, un SS se cache dans un crématoire. Le soldat américain le tue, mais lentement. La mise en scène destinée à changer le pathos, le faire évoluer vers l'indignation (pas la dignité). Mais évidemment Fuller échoue à représenter les camps.

Fuller est interviewé en 1986 un an après la sortie de Shoah, de Lanzman. Il doit reprendre la lutte contre le négationnisme. Il décide de sortir le film de 1945 de ses tiroirs pour répondre à une situation politique en France (l'affaire du détail de Jean-Marie Le Pen). L'acte éthique consiste à donner connaissance à ces images (celles de l'ouverture des camps).

Samuel Fuller revendique de ne pas être l'auteur du film. Son nom n'est pas sur le générique. Il attribue au capitaine Richmond la position d'auteur, car c'est lui qui a décidé ce rituel mortuaire (à moins que l'auteur ne soit la situation elle-même).

Fuller ne coupe pas le camp de son environnement. Il y a continuité des images. On repère l'odeur aux gestes.

Samuel Fuller visionnant le générique du film tourné en 1945.

 

 

Avec "The big red one" (film de Samuel Fuller daté de 1980, qui remet en scène l'expérience de l'ouverture des camps), on passe d'un pathos de l'action à un pathos de l'indignation devant l'impossible, aux antipodes du tournage de 1945. Lee Marvin le sergent est choisi pour son visage inexpressif : ridé, fatigué, cadavérique, que la mort ne peut pas atteindre. Le survivant a juste fait ce qu'il faut pour rester en vie. Fuller est vraiment un témoin. Il a des mots très durs pour le film de guerre : "sugar coating", dit-il. "Make it artistic, but show the truth". La guerre n'est pas émotion, elle est absence d'émotion. "Fictional life on factuel death". Il voulait "a dry lyricisme". C'est très différent de Coppola pour le Vietnam.

 


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