Derrida
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Sources (*) : L'écranophile en voix off               L'écranophile en voix off
Ozzy Gorgo - "L'écranophile", Ed : Guilgal, 1988-2019, Page créée le 27 novembre 2016

 

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CinéAnalyse : Sur la Shoah, deuil irréparable

Rebecca Zlotowski montre dans son film "Planétarium" (2016) qu'au cinéma, la surenchère du "Je suis mort" ne s'arrête jamais

CinéAnalyse : Sur la Shoah, deuil irréparable
   
   
   
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Ce film est une nouvelle variation sur le thème du "Je suis mort", récurrent au cinéma. Si Kate, la jeune voyante, et Korben, le producteur en difficulté, ont entre eux un lien direct, à la fois étrange, indissoluble, sexuel et asexué, c'est parce que depuis le départ, ils sont déjà morts. Kate a le don de vivre parmi les fantômes et les revenants, et l'insatisfaction de Korben par rapport au cinéma de son époque tient à son attrait pour la surenchère. Selon lui, ces êtres spectraux qu'on peut voir dans les films ne le sont pas assez. Il rêve d'introduire au cinéma cette chose impossible : saisir de vrais fantômes. Après avoir rencontré Kate, il est convaincu que cela est possible, sans hallucination ni trucage.

On peut aussi interpréter ce film comme une nouvelle variation sur le mythe du dibbouk après les films de Michal Waszyński (Der Dybbuk, 1937), de David S. Goyer (Unborn, 2008) et des frères Coen (A sérious man, 2009). Mais ce dibbouk-là ne peut pas revenir sans la rencontre de deux êtres. Nathalie Portman, la star omniprésente, ne joue effectivement qu'un rôle secondaire de médiateur ou de tiers dans ce film. André Korban, dont le personnage est inspiré de la vie de Bernard Natan, patron de Pathé, déchu de sa nationalité et assassiné à Auschwitz en 1943, dont la place dans le cinéma français est aujourd'hui largement oubliée et sous-estimée, et surtout la mystérieuse Kate Barlow, sont les véritables Valdemar de cette histoire, qui aurait ravi Edgar Poe.

Kate, la voyante, prononce à un moment une phrase qui sonne comme un aveu, le dévoilement d'un secret. Quand un spectre ou un revenant exige de revenir, c'est de lui, du tout autre, que vient l'appel. Sans cet appel, ce désir du mort, les séances ne pourraient pas réussir, rien ne pourrait s'extraire de la crypte. Le sujet ne comprend rien à ces appels, mais ne peut pas leur être indifférent. Ce qui remonte à la surface n'est pas son souvenir à lui, mais le souvenir d'un autre, qui laisse en lui une marque inqualifiable, indescriptible.

 

 

Mais pourquoi avoir choisi ce titre, Planétarum? Les personnages seraient des planètes, exerçant un pouvoir d'attraction sur la caméra. Ou encore : le dispositif cinématographique se substituerait au cosmos. Admettons. Mais l'on peut partir d'un autre jeu de mot : en yiddish, la langue dans laquelle s'exprime le père disparu d'André Korben quand il apparaît dans le film, le mot korben signifie : le sacrifié. André Korben ignore que le sacrifié, c'est déjà lui, mais il devine que, pour ce qu'il a à faire, un second sacrifié est nécessaire : Kate. L'ellipse du film, c'est qu'il faut absolument tourner autour de ces deux centres pour que la voix d'un tiers, inconnu, vienne au jour. Ce tiers, nous supposerons que c'est le cinéma lui-même.

On est dans le Paris de la fin des années 1930. Les sœurs Barlow, Laura (Natalie Portman) et Kate (Lily-Rose Depp), médiums américaines, se produisent dans un spectacle de spiritisme. Un puissant producteur de cinéma, André Korben (Emmanuel Salinger), qui les a remarquées sur scène, les fait venir chez lui pour des séances privées, avant de les persuader de participer à un film, qu’il ruine en mettant au point une caméra susceptible, croit-il, de filmer la présence des morts.

 


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