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de Jacques Derrida

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Lévinas : "Il faut" l'inconditionnel                     Lévinas : "Il faut" l'inconditionnel
Sources (*) : Yhvh               Yhvh
Emmanuel Lévinas - "L'au-delà du verset, Lectures et discours talmudiques", Ed : Minuit, 1982, p147- Le nom de Dieu d'après quelques textes talmudiques

 

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En retrait, en exil, la présence divine

Dans la tradition talmudique, il n'y a pas de mot pour Dieu : le mot désignant la divinité est "Nom"; et de ses noms, déjà, elle se retire

En retrait, en exil, la présence divine
   
   
   
Dieu, l'irrecevable question Dieu, l'irrecevable question
               
                       

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Dans la tradition juive comme dans la langue hébraïque, il n'y a pas de mot désignant Dieu, mais des noms de Dieu. Selon le traité Chavouot (35a), il est interdit d'effacer ou de raturer ces noms. Si l'un de ces noms a été mal recopié par un copiste, il ne faut pas l'effacer, mais l'enterrer, comme un corps mort. Cela vaut-il pour tous les noms de Dieu, ou seulement pour certains? la question est discutée. En tous cas le mot "Dieu" (Deus, Théos, Gott, Bog) est manquant. Le nom de Dieu est toujours nom propre.

Mais déjà dans les lettres, qui peuvent être bien ou mal recopiées, qui peuvent être effacées ou raturées, le Nom révélé se retire. L'écriture est une demeure précaire, une épiphanie incertaine, aux confins de l'athéisme.

Dans le cas du Tétragramme [Yhvh], à l'interdiction d'effacer s'ajoute une autre interdiction, celle de prononcer. Ce nom ne doit jamais être proféré, et le nom de ce nom, Adonaï, ne doit, lui non plus, jamais être proféré en vain. Ainsi les noms propres restent-ils des coquilles vides, où ce qu'ils incarnent se désincarne, ce qu'ils révoquent est révoqué. Le nom se situe dans cet entre-deux, dans l'ambiguité entre la présence et le retrait, entre un "tu" et un "il".

Mais que Dieu se retire de ses noms n'annule pas sa manifestation. Celle-ci se traduit par la responsabilité, l'éthique, l'obligation de l'homme à l'égard des autres hommes. L'élection d'Israël ne signifie rien d'autre que ce surplus de devoirs.

Quelques'uns de ces noms, qui ne s'écrivent qu'en vue de leur effacement.

 

 

Exemples de noms de Dieu : le tétragramme Yhvh, Yah, El, Eloha, Elohim, Le Saint béni soit-il, Adonaï, El Elyon, Maqom, Shaddaï, Tsebaot, Chekhina, etc.. Ou encore le Grand, l'Héroïque, l'Effrayant, le Redoutable, le Fort, le Puissant, le Gracieux, le Miséricordieux, le Patient, l'Indulgent. Ou encore Maître du Monde, Roi du monde, notre Père dans les cieux. Parmi ces noms, certains nomment un mode d'être (une substance, une thématisation), et d'autres un au-delà de l'être (le Dieu absolu, irreprésentable et saint). Les premiers peuvent être effacés, pas les autres. Il y a entre eux une gradation qui peut être discutée.

 


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