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L'art, supplémen                     L'art, supplémen
Sources (*) : Du jugement de Pâris à la culture européenne               Du jugement de Pâris à la culture européenne
Hubert Damisch - "Le Jugement de Pâris, Iconologie analytique I", Ed : Flammarion, 1992, pp156-7

 

Le Jugement de Paris (Niklaus Manuel dit Deutsch, 1518) -

Iconologie, beau, inconscient

Dans toute oeuvre réside une part de mystère ou de beauté que jamais l'iconologie ne pourra résoudre

Iconologie, beau, inconscient
   
   
   
                 
                       

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Dans le thème iconographique traditionnel du Jugement de Pâris, tel qu'il est, par exemple, traité ci-contre par Niklaus Manuel, dit Deutsch, Hubert Damisch décèle un paradoxe.

- si Zeus demande au berger Pâris de choisir la plus belle des trois déesses, et si celles-ci acceptent de s'en remettre à ce juge, n'est-ce pas en raison de sa compétence, de son impartialité? Ne devrait-il pas se conduire de manière désintéressée, à la façon dont Kant définit le jugement de goût?

- c'est ce que chaque déesse devrait supposer, ce qui ne l'empêche pas de tenter d'influencer le juge par un don ou une attention particulière. Héra lui propose le pouvoir, Athéna la victoire et Aphrodite une femme (Hélène). Comment peut-il dans ces conditions, remplir sa fonction de juge? N'est-il pas prévisible que, s'agissant de beauté, il préfère celle qui, pour lui, est la plus désirable?

Que se passe-t-il quand l'art s'empare d'un motif de ce genre? Eh bien l'art se conduit comme les déesses. Il ne se contente pas du motif, il promet, lui aussi, une prime de plaisir - en jouant sur la visibilité (la beauté des déesses) ou sur la lisibilité (l'interprétation qu'on peut en faire). Pour continuer sur le même thème du Jugement de Pâris, si l'estampe de Raimondi, tirée d'un dessin de Raphaël, ajoute aux protagonistes de la scène plusieurs autres figures qui semblent n'être là que pour le décor, c'est qu'un tel ajout s'impose, pour une oeuvre d'art. Plus tard Rubens et beaucoup d'autres, y compris Manet avec son Déjeuner sur l'herbe, n'agiront pas autrement. Ils combineront la jouissance sensuelle que procure la vue au plaisir intellectuel du commentaire (sans parler du prestige social que confère la propriété de l'oeuvre).

 

 

Dans cette interprétation du Jugement de Pâris contrairement à celle de Cranach, les trois déesses sont nettement différenciées. Vénus, qui tient la pomme victorieuse, est nue devant Pâris, assis, qui semble vouloir engager la conversation. Athéna, elle aussi dévêtue, porte un casque, une épée et un bouclier, tandis que Héra, la matrone, est richement vêtue. Malgré la réforme luthérienne, le peintre préfèrerait-il, lui aussi, la vie voluptueuse à la vie contemplative ou à la vie active?

 


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