Derrida
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TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

                     
                     
Peinture, cri, invocation                     Peinture, cri, invocation
Soutine peint ce qu'il ne dit pas               Soutine peint ce qu'il ne dit pas

 

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Françoise Monnin, dans son texte sur l'exposition de la Pinacothèque à Paris en 2007-08 (Connaissance des Arts)

Sur l'artCri

[La peinture veut crier, mais le cri ne sort pas]

Sur l'artCri
   
   
   
                 
                       

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Szittya, un ami de Soutine, fait le récit d'un souvenir d'enfance du peintre : Autrefois, j'ai vu le boucher du village trancher le cou d'un oiseau et le vider de son sang. Je voulais crier, mais il avait l'air si joyeux que le cri m'est resté dans la gorge. Ce cri, je le sens toujours là. Quand, enfant, je faisais un portrait grossier de mon professeur, j'essayais de faire sortir ce cri, mais en vain. Quand je peignis la carcasse de boeuf, c'était encore ce cri que je voulais libérer. Je n'ai pas réussi.

On dit que Soutine était battu quand il dessinait. Il aurait même été laissé pour mort pour avoir portraituré un vieux juif. Selon la légende, avec l'argent gagné lors du procès qui a suivi, il a pu se payer le voyage pour Minsk et s'inscrire aux Beaux-Arts [mais ce n'est peut-être qu'une légende]. Peindre n'était pas pour lui un acte neutre. C'était une nécessité, une révolte. Transformer le cri, le faire pousser dans les arbres et les gorges, le faire chair, le faire monter au ciel, cela ne suffisait pas. Il fallait aussi le faire entendre - oreilles difformes, mobiles, dressées, prières. Il fallait encore l'invoquer, en faire sentir l'angoisse et la masse immaîtrisable. Tout son univers est soumis à ce commandement.

La peinture de Soutine ressemble à du sang coagulé. Pourquoi maintenir avec autant de persévérance la plaie ouverte? Pour que le cri ne s'arrête jamais. Ainsi s'entretenait l'ulcère dont il allait mourir en 1943.

 

 

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Propositions

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Les mains soutiniennes sont des marqueurs d'angoisse

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Le point de fuite de la peinture soutinienne est l'oreille

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Un cri s'élève et perturbe l'univers

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Le souffle ne vient plus du ciel, mais du peintre

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Les paysages soutiniens sont des espaces d'invocation

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Le rouge soutinien est un espace de désignation ou d'invocation

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Une vaste oreille rouge engloutit notre regard

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Le sujet qui regarde, écoute, est incapable de parler

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Par sa fascination pour le sang, Soutine maintient la plaie ouverte

 


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