Derrida
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TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

                     
                     
L'art commence quand finit l'imago                     L'art commence quand finit l'imago
Sources (*) : La mimesis nous trompe               La mimesis nous trompe
Georges Didi-Huberman - "Devant le temps - Histoire de l'art et anachronisme des images", Ed : Minuit, 2000, pp72-74, Notes prises lors d'une conférence à l'EHESS le 3 avril 1995

 

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Conférence à l'EHESS du 3 avril 1995.

Ah, l'art? Que des apories!

[L'art commence historiquement quand la ressemblance parfaite, c'est-à-dire l'empreinte (imago), est abandonnée]

Ah, l'art? Que des apories!
   
   
   
Georges Didi - Huberman Georges Didi - Huberman
                 
                       

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Avec Pline l'Ancien (1er siècle avant JC) commence l'histoire de l'art. Mais pour lui, ce n'est pas un progrès, c'est un recul. Il dénonce la fin de la peinture ressemblante, digne, douée d'une vertu de transmission, celle des effigies mortuaires ou des portraits intégrés dans la momie funéraire ou posés à plat sur le visage du mort (comme ceux du Fayoum (1er au 4è siècle avant J-C)). Cette ressemblance-là, obtenue par empreinte, que désigne le terme "Imaginum pictura", était morte, et l'art d'imitation au sens actuel de l'histoire de l'art n'avait pour lui aucune dignité. A ce moment, la peinture n'existe pas encore comme histoire (Pline la considère seulement comme terre colorante). L'"imaginum" n'est pas le portrait, mais l'imago, c'est-à-dire un certain rite de la ressemblance. Ce que Pline désigne comme peinture est une relation entre une matière et un rite symbolique, ce qui conduira plus tard à l'émergence du concept d'art.

Pour Pline, la disparition du culte ancestral des images est contraire à la dignité. Elle est remplacée par la luxure, c'est-à-dire la dépense improductive, l'excès, la transgression. Décorer sa maison avec des matières luxueuses est un mensonge. C'est attirer le regard sur la matière, et non sur la ressemblance. Le goût immodéré pour l'art lui-même est décadent. A la ressemblance des traits vivants, on préfère celle de l'argent. La circulation des objets d'art qui commençait à cette époque n'était pour Pline que cupidité, obscénité et folie. Néron est la figure emblématique de cet ensemble d'infamies.

 

 

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Propositions

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L'histoire de l'art est née au moins deux fois : en 77 de notre ère avec Pline l'Ancien, et en 1550 avec Vasari

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"Imago" désignait au départ des effigies moulées en cire, obtenues par empreinte afin de garder une trace des généalogies

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L'imago était pour les romains un rite symbolique touchant la ressemblance

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L'idée d'une ressemblance parfaite repose sur un fantasme de pureté généalogique qui interdit l'échange et la permutation

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"Imago" est un concept juridique qui suppose la dignité

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La peinture est l'usage des terres colorantes

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La naissance du concept d'art est une transformation structurelle qui s'est produite au moment où l'image s'est détachée du culte des morts

 


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