Derrida
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de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, théologie négative                     Derrida, théologie négative
Sources (*) : On ne peut rien dire de Dieu, sauf le nom               On ne peut rien dire de Dieu, sauf le nom
Jacques Derrida - "Sauf le nom (Post-Scriptum)", Ed : Galilée, 1993, p104, et aussi p100, 110-1

 

La Tour de Babel -

Derrida, le supplément

Déjà, originellement, en secret, un post-scriptum irréductible aura laissé toute chose - sauf le nom : Babel, Khôra, théologie négative, ou déconstruction

Derrida, le supplément
   
   
   
Derrida, le rien, khôra Derrida, le rien, khôra
Derrida, la tour de Babel               Derrida, la tour de Babel  
Derrida, la déconstruction                     Derrida, la déconstruction    

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Dans ce texte, Sauf le nom (Post-Scriptum), dont le premier titre en anglais aura été Post-scriptum : Aporias, Ways and Voyces, Jacques Derrida fait de ce mot un concept ou quasi-concept pour lequel il emploie, dès les premières pages, les grands mots : originel, irréductible, nécessaire (p25), impliqué par le langage même, et aussi par toute adresse à Dieu, confession ou autobiographie. Une confession, comme celle de Saint Augustin, est aussi un témoignage public, donc écrit. Elle s'adresse à un lecteur, elle laisse une trace pour l'ami à venir qui l'entendra, l'interprétera. Sa structure, c'est qu'il s'inscrit dans "une pensée de la révélation, de la mémoire et du temps" qui ne prescrit pas qu'une lecture, mais de se rendre, par la lecture, au-delà de la lecture.

On retrouve cette invitation au post-scriptum, au-delà de la lecture, dans la théologie négative. Il ne s'agit pas seulement de lire, mais d'écrire derrière l'écrit (p29), en un lieu dont rien n'a encore été dit. Le vrai (p37) post-scriptum n'est pas une réponse (comme celle que Derrida pourrait faire à ses interlocuteurs), ce n'est pas une note supplémentaire à la fin d'un livre ou d'une lettre, c'est un devenir-ami qui est aussi un devenir-écriture et un devenir à l'être.

Pour faire venir le post-scriptum (p40), il ne faut pas se précipiter, il faut laisser jouer l'espacement, le retard, l'éloignement, laisser venir un lieu qui déborde le langage, où il est impossible d'aller (Khôra). Il y a, selon Derrida, une pré-compréhension (p43) de ce lieu qui vient après-coup, en excès, en surenchère. Pour promettre une écriture qui naît de rien et tend vers le rien, la théologie négative - et aussi la déconstruction - s'appuie sur cet a priori implicite. En donnant pour sous-titre Post-scriptum à son texte (Sauf le nom), Derrida fait entendre que ce texte est lui aussi, entièrement, en excès, en supplément - dans une position analogue à celle qu'il avait explicitée pour un autre texte, Au-delà du principe de plaisir (Freud).

Un post-scriptum au sens de Derrida est un langage, qui met à l'épreuve les bords du langage. Il tire son énergie d'un événement qui a déjà eu lieu (l'expérience ou archi-expérience du trait, de la différance) pour le déborder et se dérober en annonçant la venue d'un autre chose que soi, qui est aussi autre chose qu'une cicatrice, la trace d'une blessure. Il y a, pour la théologie négative, une injonction à passer par-dessus bord. Jacques Derrida choisit de contresigner (p79), en après-coup, cette injonction, mais ce choix n'en est pas un, car le mouvement vers l'au-delà de l'être est déjà dans la langue, y compris dans la langue courante de l'ontologie et son interprétation chrétienne. Cette rébellion, cette rupture avec le contrat social, est déjà dans le nom [le caractère nominatif du langage, qui trouve son acmé, son hyperbole paradoxale, dans le nom de Dieu]. Elle sauve le nom.

 

 

Sauf le nom nomme un lieu indéconstructible, irréductible. Dans le texte de Derrida - pas seulement ce texte-là, mais dans son œuvre, toute son œuvre -, ce lieu porte aussi d'autres noms : Babel (côté juif) ou Khôra (côté grec). Il ne s'agit pas (ou pas seulement) du récit babélien en tant qu'histoire qui associe une construction (celle de la tour) et une déconstruction, il s'agit d'un lieu, le lieu de Babel. Ce lieu prend la forme X sans X : "quelque chose" sans chose, un secret inviolable dans le désert. C'est le lieu d'un événement (Ereignis), d'une révélation, d'un messianisme, le lieu de l'adresse, de la réponse et de la responsabilité, le lieu de "l'espacement même de la dé-construction". Il est, comme Khôra, ouvert par un appel. L'épreuve de Khôra (p95, 104), c'est que ce qui se joue en lui, ce qui y prend place (y compris ce qu'on nomme Dieu), remplace ce lieu, qui n'est rien. Le post-scriptum vient à la place de Babel ou de Khôra, il en est des équivalents, comme la théologie négative ou la déconstruction.

Le post-scriptum ne s'impose pas au présent, comme le feraient une conclusion ou un résultat. Il est silencieux, secret, à venir. Disant toujours trop ou trop peu, il donne l'exemple de l'abandon, du retrait. "D'où serait donnée (par quoi? par qui?) cette sérénité de l'abandon, celle qui s'entendrait encore, au-delà de tout savoir, à ne pas donner à Dieu, pas même Adieu, pas même à son nom?" (p111).

 


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