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Derrida, la déconstruction                     Derrida, la déconstruction
Sources (*) : Derrida, le juste               Derrida, le juste
Jacques Derrida - "Force de loi - le "Fondement mystique de l'autorité"", Ed : Galilée, 1994, p35

 

Citation de Jacques Derrida, Force de loi pp35-36 -

Derrida, l'impossible

"La déconstruction est la justice" - partout où la déconstruction est possible comme expérience de l'impossible, il y a la justice

Derrida, l'impossible
   
   
   
Derrida, l'aporie Derrida, l'aporie
Derrida, nos tâches               Derrida, nos tâches  
                       

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On reprochait à la déconstruction d'être apolitique, indifférente aux enjeux sociaux, voire nihiliste? Il fallait que son fondateur, avec l'autorité qui est la sienne, remette les choses en place. S'interrogeant sur l'obéissance aux lois, il introduisait l'idée d'un acte de foi, d'un fondement mystique de l'autorité. Et le voici qui, d'un coup d'affirmation performative, introduit une sorte de loi : La déconstruction est la justice, dit-il. Avec cet aphorisme, il replace au centre de sa problématique la justice, et au centre de la phrase le verbe être, comme s'il répondait à la question : Qu'est-ce que la déconstruction? Il n'est certainement pas dupe de ce qu'il fait, puisque, peu de pages auparavant (p22), il s'est interrogé sur la forme questionnante de la pensée. Ici la forme retenue n'est pas questionnante, mais performative - comme la loi, qui ne s'appuie que sur elle-même. La structure est double, voire triple :

1. Au fondement de la loi, il y a une violence indéconstructible. Cette violence n'est ni légale ni illégale. Pour accorder du crédit à la loi, il faut un acte de foi, une croyance "mystique" à la limite du discours (et qui déborde le discours). Là se situe, hors et au-delà du droit, la justice. Sans la justice (qui est indéconstructible), on ne pourrait même pas envisager la déconstruction.

2. L'interprétation, l'amélioration, la transformation de la loi conduit au droit, qui est déconstructible. Là intervient la déconstruction [seule capable de déconstruire la loi], et aussi la possibilité d'un progrès historique, d'une action politique. Dans son exercice, la déconstruction procède toujours au sujet du droit.

3. Entre le 1 et le 2 se déploient des possibilités de substitution, de remplacement, de traduction. C'est l'expérience de l'impossible. Ni la déconstruction, ni la justice ne sont jamais présentes, ni possibles. Elles sont inconnues (X). Mais c'est là, dans cet intervalle, qu'on peut s'interroger.

"Je ne connais rien de plus juste que ce que j'appelle aujourd'hui la déconstruction" dit un peu plus loin Jacques Derrida (p46). Rien de plus juste car la déconstruction ne connaît aucun principe ni aucune règle, aucune valeur ni aucune norme, aussi légale et légitime soit-elle, dont elle n'exigerait la déconstruction au nom d'une justice infinie. Rien de plus juste car la déconstruction ne s'arrête à aucune prescription dite universelle. Sa responsabilité, c'est de s'adresser toujours à la singularité de l'autre. C'est une responsabilité excessive, hyperbolique, infiniment dissymétrique, qui peut sembler irresponsable, angoissante, mais qui est structurellement nécessaire.

Voici, de manière plus formelle, ses trois propositions, telles qu'elles figurent dans son texte (pp35-36).

 

 

La formulation utilisée, expérience de l'impossible, est aporétique en elle-même. Par définition, ce qui est expérimenté est possible. C'est un passage qui aboutit à quelque chose (l'expérience), qui conduit vers une destination. On ne peut sous cet angle expérimenter ni la déconstruction, ni la justice. Ni l'une ni l'autre ne conduit à une destination précise, situable et calculable. Elles sont nécessaires. Il faut la justice, il faut l'appeler (c'est un devoir), mais on ne peut jamais garantir un résultat.

 


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