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de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, la philosophie                     Derrida, la philosophie
Sources (*) : Ecrire dans la mouvance derridienne               Ecrire dans la mouvance derridienne
Jacques Derrida - "Marges de la philosophie", Ed : Minuit, 1972, p295

 

Statue amerindienne -

Derrida, la métaphore

L'idéal aristotélicien, auquel la philosophie n'a jamais renoncé, est de maîtriser le langage en limitant à un seul le sens des mots - ce qui rejette la dissémination hors du langage

Derrida, la métaphore
   
   
   
               
                       

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Selon Aristote, la métaphore est "le transport à une chose d'un nom qui en désigne une autre" [in Poétique 1457b]. C'est un acte de langage, l'exercice de la capacité à exprimer une idée, à donner un sens aux mots. Cet exercice est le "propre" de l'homme (les animaux en sont incapables). Mais si cette métaphore apporte un complément ou un supplément de connaissance, c'est par rapport au sens propre du mot, à sa définition : ce qu'est essentiellement la chose dont on parle. L'idéal de tout langage est de donner à connaître la chose même, sa vérité essentielle. A partir de là, des écarts peuvent s'ouvrir, par exemple entre l'essence et l'accident. Pour pouvoir se référer au non-propre [la figure métaphorique], il faut d'abord définir le sens propre [le mot qui désigne la chose], qui est indépendant ce ce qui le transporte. Telle est une des thèses, peut-être l'unique thèse de la philosophie.

Autre façon de formuler cette thèse unique : Un nom est propre quand il n'a qu'un seul sens. Certes, dans la langue courante, les mots sont polysémiques. Mais pour Aristote [et également pour la philosophie], il importe de limiter le nombre de significations, de les distinguer les unes des autres. Sinon, on ne pourrait ni raisonner, ni échanger, ni penser. En se complaisant dans l'équivocité, le sophiste risque de sortir du langage, tandis que le philosophe qui veut dire quelque chose se limite volontairement à un seul sens.

Mais cet idéal est irréalisable, incompatible avec la philosophie même. Celle-ci doit sans arrêt renouveler ses concepts. Elle ne peut avancer sans métaphores ni exemples.

 

 

Comment Derrida peut-il poursuivre son travail dans la philosophie, qui tend vers l'univocité du sens, alors que sa pensée est orientée vers la prolifération par dédoublement, pliure, espacement, division de la lettre et autres? Il ne va pas dans une seule de ces directions, mais dans les deux, car la stratégie de la déconstruction est double. Elle commence par prendre appui sur les systèmes (1), pour les désorganiser (2). Dans un premier temps, elle précise et définit ses concepts, mais dans un second temps, elle se déploie en-dehors du sens. Dans son projet, la dissémination ne multiplie pas les significations, elle les efface, car elle n'a aucun sens. Elle initie un mouvement où plus rien n'arrête l'écriture, ni au nom de la loi, ni pour exprimer un contenu, ni pour circonscrire un thème.

Mais on peut s'interroger. La mise en oeuvre de la déconstruction ne se traduit-elle pas, en pratique, par la multiplication de ce qu'on appelle hidouch dans la tradition juive, c'est-à-dire la production de sens radicalement nouveaux, inouïs?

 


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