Derrida
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                            NIVEAUX DE SENS :

Les collectes de l'Orloeuvre
   
     
                   
Sources (*) :              
Bernard Stiegler - "De la misère symbolique. 1. L'époque hyperindustrielle", Ed : Galilée, 2004, pp53-4

 

Scene de concert (Lisa Ruy ter, 2007) -

Le fait musical majeur du 20ème siècle est que des masses d'oreilles s'enlacent dans l'écoute d'objets standardisés et reproductibles

   
   
   
                 
                       

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Soudain, dans le cours du 20ème siècle, un vaste auditoire commence à écouter les mêmes rengaines, ces chansons légères reproduites en immense quantité, ces tubes qui enrichissent démesurément leurs auteurs. D'innombrables consciences s'enlacent plusieurs heures par jour à ces objets temporels musicaux, qui transforment les oreilles de manière inouïe. L'enregistrement analogique a permis à la fois la chanson enregistrée et le cinéma. A travers la radio et la télévision, la transmission hertzienne ou phonographique, il a contribué à une massification des consciences sans précédent. Le mixage des sons et des images hante nos oreilles et nos yeux de sorte que nous ne savons plus qui nous sommes, ni si nous sommes. Comme dans le film d'Alain Resnais, On connaît la chanson, nous sommes ventriloqués, joués, chantés, spectralisés, habités par ces revenants. Drôle d'époque que celle où nos souvenirs sont partagés par des millions d'yeux et d'oreilles. Ces chansons, nous ne pouvons pas ne pas les avoir entendues. Elles sont déjà-là, plus vieilles que nous. Nous en héritons. Elles constituent notre être et aussi notre mal-être. Ce sont des clichés familiers, usés, impersonnels, mais qui peuvent soudain devenir actuels, indiscutables, poétiques. Ils nous servent de passé, dans une époque - qui n'est pas tout à fait une époque - où le rapport au passé est devenu obscur.

 

 

Pourquoi ces jeunes lèvent-ils la main? Pas pour voter ni pour montrer quelque chose, mais pour exprimer publiquement leur participation et leur plaisir. Nous sommes là, avec toi, nous t'entendons disent-ils au chanteur (ou à la chanteuse) - car il s'agit d'un concert. Le tableau a été peint à partir d'une diapositive. Son statut est ambigu : c'est une photo peinte. Comme toute photo, on y trouve une empreinte. Ici la scène de concert s'imprime littéralement, pas seulement dans les formes déposées par la photo, mais aussi par les couleurs que Lisa Ruyter a ajoutées.

 


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