Derrida
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                            NIVEAUX DE SENS :

                     
                     
Interpréter, c'est caresser                     Interpréter, c'est caresser
Sources (*) : Le Contemporain du Quai               Le Contemporain du Quai
Marc-Alain Ouaknin - "Tsimtsoum, Introduction à la méditation hébraïque", Ed : Albin Michel, 1992, p94

 

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Marc - Alain Ouaknin

[Interpréter un texte, c'est le caresser : il se retire, reste inaccessible, ses voix se dérobent dans un jeu sans projet ni plan]

Marc - Alain Ouaknin
   
   
   
                 
                       

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Interpréter, c'est ouvrir le texte, selon l'expression du midrach et du Zohar : "Il a ouvert et il a dit" (Patah veamar). Il a brisé le verset et il a dit. Le texte n'est plus abordé dans sa linéarité, mais dans son volume, par éclatement de tous ses éléments : lettres, mots, phrases, livres. Ces éléments peuvent s'effacer dans l'interprétation, mais le texte reste inentamé, parfait. On ne peut jamais se l'approprier, en annuler l'altérité ni l'extériorité. On ne peut pas l'atteindre, mais seulement le caresser - au sens de Lévinas : ne se saisir de rien, le laisser dans son ambiguité, derrière son voile, son clignotement, son énigme.

De même que la caresse ne sait pas ce qu'elle cherche, le rapport au texte est une expérience dont on ne connaît pas à l'avance le résultat. Il faut commencer par restreindre son savoir. Le texte n'est pas une idole, et son sens n'a pas de lieu. Il ne correspond pas à notre attente. On ne peut le trouver que dans le vide du langage, les blancs de l'écriture.

Dans cette expérience, le lecteur s'implique personnellement, au présent. En entendant la voix du texte, il contribuer à le fabriquer, à faire sa parole.

 

 

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Propositions

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Interpréter un texte, c'est le caresser sans le saisir, se retirer devant lui, le laisser se dérober

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Pour produire des sens nouveaux, il faut restreindre son savoir

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L'interprétation doit s'entendre dans le sens de l'expression biblique : "Il a ouvert et il a dit" (Patah veamar)

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La lecture hébraïque (guezéra chava) n'opère pas sur un texte linéaire, mais par sa mise en volume, en réseaux

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Pour entendre la voix d'un texte, il faut construire, fabriquer et faire cette parole

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On ne peut interpréter un texte qu'en s'impliquant au présent comme lecteur - ce qui est incompatible avec la méthode historique, qui tend à effacer le lecteur

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Le texte est insaisissable, imprenable, il est comme la tora ou Dieu : on ne trouve son sens que dans le vide, les blancs de l'écriture

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Comme deux seins de femme se dessinant sous un voile, la transcendance est présence/absence, visible/invisible

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Pour la tora, le sens n'est jamais là où il se donne; être, c'est être en voyage, et le voyage n'a pas de lieu

 


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