Derrida
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TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

                     
                     
Que le livre se retire!                     Que le livre se retire!
Sources (*) : Sur le tsimtsoum               Sur le tsimtsoum
Marc-Alain Ouaknin - "Le livre brûlé, Lire le talmud", Ed : Seuil-Lieu commun, 1994, p13

 

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Marc - Alain Ouaknin

[Le livre se constitue dans son retrait, son effacement, sa brûlure]

Marc - Alain Ouaknin
   
   
   
Rabbi Nahman de Braslav Rabbi Nahman de Braslav
                 
                       

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Quand Marc-Alain Ouaknin soutient que Le talmud est le livre brûlé par excellence, il ne fait pas allusion aux 24 charretées de talmud brûlées sous les ordres de Saint-Louis en place de Grève le 6 juin 1242, ni à ceux qui ont été détruits par le feu à Rome le 9 septembre 1553 - ni même à ceux que les nazis ont réduits en cendres. Il parle plutôt du livre que le maître hassidique Rabbi Nahman de Bratslav avait écrit, et qu'il a décidé de détruire par le feu en hiver 1808. A ce livre disparu, R. Nahman a ensuite donné le nom de "Livre Brûlé".

Toute société repose sur un texte qui permet la médiation entre les hommes, mais tend à se figer en pouvoir politico-religieux. Brûler le livre, c'est inciter la subjectivité à se (re)constituer en parole parlante, c'est tenter d'effacer la violence portée par le discours, sa maîtrise. Il ne s'agit plus d'obéir à un texte qui s'impose comme une injonction, mais de le voir, c'est-à-dire de voir dans son corps la voix inconnue, sans image ni idole.

Tout livre contient plus qu'il ne contient. En l'éclatant, en le démembrant, en le brisant, on peut avoir accès à - ou plutôt inventer - ce supplément. Le livre s'efface en tant que source de pouvoir. Il devient insaisissable, imprenable, à la fois visible et invisible. En se retirant devant lui, en renonçant à son savoir, on peut le caresser, mais on ne peut pas posséder.

 

 

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Propositions

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Interpréter un texte, c'est le caresser sans le saisir, se retirer devant lui, le laisser se dérober

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Tout livre, par sa structure, contient plus qu'il ne contient : il engendre d'autres livres

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Le livre est dans la position du nom de Dieu : il ne peut être lu qu'éclaté, démembré, dans sa brisure et non pas dans sa restauration

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Le voile qui, dans le temple, cachait le Saint des Saints où se trouvait l'Arche sainte - et donnait à voir le visible/invisible : c'est le texte

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Le texte est insaisissable, imprenable, il est comme la tora ou Dieu : on ne trouve son sens que dans le vide, les blancs de l'écriture

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Il faut qu'un livre, pour être un livre, soit une parole parlante, une bouche

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Les larmes ("dema" en hébreu) sont un retrait de la totalité; car pleurer, c'est renoncer devant l'autre à son savoir ("mada" en hébreu)

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[Le "Livre Brûlé" de Rabbi Nahman de Braslav a été écrit pour être brûlé]

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Quand les Hébreux "voient les voix", ce qu'ils voient est la chair de la lettre, le corps du texte, l'écriture sans image ni idole

 


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