Derrida
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TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

                     
                     
Le théatre défend la voix                     Le théatre défend la voix
Sources (*) : Autres controverses du Quai               Autres controverses du Quai
Patrice Dufébure - "Le goût de la parole", Ed : Galgal, 2007, Page créée le 25 août 2006

 

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[Le théâtre est voué à défendre la splendeur métaphysique de la voix]

   
   
   
                 
                       

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- Patrice : De même que la photographie a forcé la peinture à se redéfinir, le cinéma a forcé le théatre à revenir à ses fondements.

- Nadège : Lesquels?

- Patrice : Ce n'est pas une représentation, c'est une cérémonie. Tandis qu'au cinéma on est chacun seul devant l'écran, cette cérémonie est collective.

- Delphine : Pour qu'on s'intéresse à une pièce de théâtre, il faut bien qu'il y ait une histoire, une construction artificielle, vraisemblable.

- Patrice : Pas nécessairement. Artaud a voulu garder le théâtre tout en effaçant sa structure représentative. Son souhait de négliger le texte, sa tentation de réduire le théâtre à une voix, un déchirement ou une vibration n'est pas abandonnée. On peut même se demander pourquoi tant d'œuvres théâtrales, aujourd'hui, se passent de toute trame narrative. Les vidéos, si répandues, ne jouent-elles pas sur les expressions du corps et du visage, comme le demandait Artaud? Et le sens n'est-il pas peu à peu abandonné pour privilégier le rythme, l'intonation ou la sonorité de la voix?

- Delphine : Tu oublies qu'Artaud, lui aussi, construisait rigoureusement ses oeuvres. Le souffle n'était pas improvisé, il était soumis à des lois.

 

 

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Propositions

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Au théâtre classique, qui ordonne la représentation dans la différance d'une structure de langage, Artaud oppose un autre langage tout aussi rigoureux et déterminé

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La salle de théatre, arrachée à soi par le jeu et les détours de la représentation, déchirée par la différance, multiplie en soi le dehors

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Le paradoxe du cinéma, c'est que cette expérience qui appelle le collectif est absolument solitaire, individuelle : cet art de masse est aussi celui de la déliaison, de la dissociation

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Le théatre a vu le jour comme une cérémonie dans la cité, tandis que le cinéma est né dans une société éclatée, individualiste, où prévalait la famille restreinte

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Comme le roman, le cinéma s'oppose au théatre par la primauté de l'événement sur l'action, de la succession sur la causalité, de l'intelligence sur la volonté

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[Le théâtre appelle l'émission d'une note limite d'une pureté absolue, qui serait comme la partie organique d'une indescriptible vibration]

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Il faut que le théatre purifie la voix comme l'alchimie purifie l'or : dans le drame d'un retour à l'unité primordiale

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Dans le théâtre d'Artaud, une loi est remplacée par une autre : la voix qui commande aux signes est destituée pour celle qui commande au souffle

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En désirant un théatre impossible, Artaud s'est tenu au plus proche de la clôture de la représentation

 


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