Derrida
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TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

                     
                     
Religion, laïcité                     Religion, laïcité
Sources (*) :              
Gaëtan Bertineau - "Un mythe salomonien", Ed : Galgal, 2002, Page créée le 7 juillet 2006

 

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[En France, la religion a un pendant républicain : la laïcité]

Autres renvois :
   

Jesus, le christianisme

   

Derrida, religion, théologie

   

Dieu

                 
                       

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Religion et laïcité vont ensemble. Après tout, ce n'est pas un hasard si c'est le mot "laïc" qui a été choisi pour désigner la sécularisation à la française. Dans les églises de l'Ancien Régime comme dans celles d'aujourd'hui, les laïcs n'étaient nullement des athées, mais les premiers servants de la religion.

Le retour actuel de la religion est paradoxal. Il masque un phénomène exactement inverse : la sécularisation du religieux. L'émergence des mathématiques modernes et de leur corrélat, la perspective géométrique, qu'on a pu qualifier d'humanisation dans l'art, était déjà un début de sécularisation. Depuis, les religions n'ont jamais cessé de se transformer, jusqu'à se nier elles-mêmes. Le cas extrême est ce qu'on appelle "islamisme", une idéologie politique qui se fait passer pour religieuse, mais agit de la façon la plus terrestre qui soit.

Inversement, diverses formes de croyance envahissent le champ social. Il y a eu la religion du progrès (auquel on ne croit plus mais qui continue à gouverner nos actes), il y a maintenant celle du cinéma (auquel on croit). A l'avenir, ce sera peut-être celle de l'oeuvre d'art (on y a cru, on espère toujours en fabriquer).

Qu'y a-t-il derrière la religion? Du lien social, si l'on en croit une fausse étymologie. Et quoi encore? Du rite, du langage, de la voix présente, récitée ou chantée (car nous ne supportons pas que la voix soit absente), et aussi quelques fictions : je crois en dieu, je crois en la nature, je crois en ma liberté, etc... Il y a une certaine jouissance, sans quoi il n'y aurait pas tant de religieux, et quoi encore? Des systèmes qui nous protègent contre nous-mêmes et contre l'abîme qui, quels que soient les modes de pensée, reste béant. Y a-t-il une seule de ces dimensions qui ne soit pas applicable, aussi, à la laïcité?

En commençant à voir la religion ou la superstitution de l'extérieur, comme des conduites ou des institutions séparées de la société, qu'on peut accepter ou rejeter, les Romains ont préparé l'évolution actuelle. La foi, l'espérance ou le salut ne sont pas nécessairement liés à des croyances déterminées. Ils peuvent se manifester hors savoir et hors sens, dans une laocité qui prendrait la suite de la laïco-religion dans laquelle nous sommes.

 

 

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Propositions

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Il n'y a pas d'autre mot commun aux langues européennes pour "religion" que le latin "religio"

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Le concept d'église est supporté par une voix : la Vox Ecclesiae

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Tout l'édifice déiste repose sur une fiction : la nature humaine sur laquelle il prétend fonder la religion naturelle

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En imposant une échelle uniforme pour tous les objets sur la surface du tableau, la perspective géométrique n'a pas dévalué l'humain, elle a humanisé les figures religieuses

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Au 18ème siècle se produit un renversement complet du sentiment religieux : devenue éthos, la religion jaillit de l'action, l'homme l'assume et la crée dans sa liberté intérieure

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La voix de l'Eglise (Vox Ecclesiae) exprime la jouissance de la voix par des hymnes religieux

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J'entends par "laocité"(s) les diverses formes virtuelles ou prospectives de laïcité élargie

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Dans les grandes religions monothéistes, l'abîme entre l'homme et dieu ne peut être franchi que par la voix

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Il n'y a salut qu'en ayant foi en un dieu dont l'essence est un clignement (winken) hors savoir et hors sens, signe à l'événement qui fait de l'homme infiniment plus que lui-même

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Pour les Romains, le mot "superstitio", qui s'oppose à "religio", est la qualité d'être présent à un événement, comme un devin, un magicien ou un témoin

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L'art religieux était pratiqué comme un rite; si le canon était enfreint, l'oeuvre d'art perdait son efficacité magique

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Nouvelle religion des temps modernes, le cinéma est une méga-machine qui projette le Soi à venir d'une humanité qui sait qu'elle s'auto-produit

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Le siècle des Lumières n'est pas irreligieux : il attend de la foi une rénovation créatrice du monde

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Pour la Cabale, la langue est une catégorie religieuse primordiale

 


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