Derrida
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TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

                     
                     
Désencrypter l'Internet                     Désencrypter l'Internet
Sources (*) : L'œuvrance des réseaux               L'œuvrance des réseaux
Alain Boisoulier - "Nouvelles symbioses", Ed : Galgal, 2007, Page créée le 7 décembre 2005

 

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CinéAnalyse : En se protégeant des pensées inouïes surgies du Web

[Notre tâche, c'est de ne pas laisser s'encrypter l'Internet]

CinéAnalyse : En se protégeant des pensées inouïes surgies du Web
   
   
   
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Cette formulation est paradoxale, impossible. En effet, encrypter signifie chiffrer, coder, encoder - et l'Internet est manifestement chiffré, codé, encodé. Il est donc, par essence et par définition, encrypté. Sinon, il n'existerait pas. Et pourtant je maintiens cette formulation. Je l'affirme haut et fort : c'est ce qu'il faut faire. Quoi? Faire en sorte qu'il ne soit pas un objet, un appareil, un ensemble de réseaux, une machinerie mais un monde, un lieu immaîtrisable, un objet étrange, indéfinissable, que l'on puisse découvrir comme toujours neuf. Si je dis que c'est une tâche, c'est que ça n'a rien d'automatique. Des forces puissantes tirent l'Internet vers la pulsion de mort, la répétition. Pour lutter contre ces forces, il faut le décentrer, l'écarter de lui-même, entretenir cette quatrième révolution copernicienne où la parole se dissémine. Cette intelligence collective qui émerge peut être le meilleur comme le pire. Il ne faut se résigner à rien, mais agir. Le savoir est ce qu'on en fera.

Nous nous en servons, mais il ne se réduit ni à ses usages, ni à l'addition des consciences qui s'y connectent. On ne le vit pas comme un appareillage, mais comme un espace qui produit des imaginaires et des idéaux. Evidemment c'est une illusion, nous savons tous qu'il est l'addition d'un hardware et d'un software - ce système de codes, de langages et de normes dont la cohérence est loin d'être assurée. Mais tant qu'il marche, nous l'oublions. Nous le considérons comme un lieu où sont mis en réserve des textes, des images, des objets. Il faut qu'il dysfonctionne pour qu'il redevienne ce qu'il est.

Il y a donc un enjeu. Si l'Internet se referme sur sa crypte, sa programmation, alors il nous emprisonnera dans une calculabilité infinie. Mais si nous pouvons dégager en lui des traces, des semences susceptibles de produire plus que ce qu'elles sont, des forces capables d'altérer la matière, de générer du discours, si nous réussissons à assumer ses mutations potentiellement infinies, alors nous mettons en branle un processus analogue à la pensée.

 

 

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Propositions

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Dans l'Internet, de la trace est mise en réserve

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[Dans la deuxième moitié du 20ème siècle, l'émergence d'une intelligence collective d'un type nouveau, liée aux réseaux, entraîne un profond basculement anthropologique]

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Internet marquera dans la transmission du savoir une rupture analogue à celle du passage de l'oral à l'écrit

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Une des surfaces de l'Internet prend transitoirement la forme des consciences qui y sont connectées

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Pour exister, il faut qu'Internet soit vécu comme un espace

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L'Internet se présente comme dispositif technique, mais son essence est la supplémentarité

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C'est désormais seulement à partir du réseau que le hors-réseau peut se faire et se concevoir

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L'Internet est gouverné par une logique du supplément qui l'altère et le dérobe à toute fixité

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La transversalité de l'Internet s'appuie sur une étrange proximité avec l'imaginaire

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Nous devons assumer les mutations potentiellement infinies, inanticipables et inappropriables de l'Internet

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Dans la crypte numérique, le monde de la représentation, avec ses idées et ses projets, s'efface au profit du programme

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L'invention langagière de l'humanité se déploie aujourd'hui dans les codes numériques

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En tant que monde des réseaux ou de l'Internet, le cyberespace est régi par une production considérable de normes - dont la stabilisation est improbable

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Internet, c'est du discours qui produit du discours

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Internet est le quatrième temps de la révolution galiléenne, celui où le sujet perd la parole

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[La question cruciale de l'Internet est son indisponibilité : s'il nous prolonge comme notre propre monde, c'est parce qu'il n'est jamais donné "là-devant", comme totalité]

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L'Internet produit les idéaux qui favorisent sa diffusion

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L'Internet est l'ensemble empirique de tous ses usages

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[L'Internet ne pense pas, mais fait penser]

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L'Internet est un objet étrange, multipolaire et multidimensionnel, dont chaque pôle et chaque dimension sont susceptibles de générer leur propre définition

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[L'Internet ouvre un monde où l'espace de dissémination est le modèle et le paradigme de tout espace]

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L'Internet n'est pas un outil maîtrisable, c'est un monde

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Internet, c'est là où le réseau arrête de ne pas marcher

 


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