Derrida
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de l'oeuvre

de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, "Viens"                     Derrida, "Viens"
Sources (*) : Derrida, nos tâches               Derrida, nos tâches
Jacques Derrida - "Points de suspension, Entretiens", Ed : Galilée, 1992, pp126-7, in "Desceller ("la vieille neuve langue")

 

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Derrida, sur sa vie

"Viens!" - il faut que je suive la langue jusqu'au point où les décisions ne sont plus possibles, vers une chose illisible, inouïe, qui rassemble la vie et la mort

Derrida, sur sa vie
   
   
   
Derrida, l'inouï Derrida, l'inouï
Derrida, la langue               Derrida, la langue  
Une scène d'écriture, déliée de toute dette                     Une scène d'écriture, déliée de toute dette    

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Ce serait la loi, la règle que Jacques Derrida se serait donnée à lui-même s'il avait pris la décision (mais il précise que ce n'est pas lui qui l'a prise, c'est une décision venue de l'autre), comme si c'était la tâche de sa vie. Il n'y a pas de justification à cela, peut-être son histoire comme il le dit un peu plus loin, à propos de ce qui lui est arrivé dans son adolescence en Algérie, mais cela ne suffit pas à expliquer, il n'y a pas d'explication. Quand il dit "je", quand il répond à une question très simple : Pourquoi vos textes sont-ils illisibles ?, c'est ce qui lui vient à l'esprit. Il souligne que si ses textes sont illisibles, c'est parce que l'obligation elle-même, qui vient avant le "je", est illisible. Il ne la comprend pas lui-même, il faudrait lire toute son œuvre pour répondre à la question D'où vient-elle ? mais ce ne serait pas encore suffisant, la réponse ne résiderait pas dans l'être, elle y serait illisible, inouïe comme ses rêves et ses textes, elle exigerait un pas en-deçà et au-delà de l'ontologie, ce qu'il nomme ici l'archaïque : "Il faudrait faire parler des choses très archaïques de mon histoire". (Mais l'archaïque n'est pas nécessairement le plus ancien, c'est la "vieille neuve langue" comme la Vieille-Neuve synagogue de Prague, c'est aussi le plus nouveau, le plus inouï aujourd'hui). C'est comme cela, à partir de l'archaïque, qu'on peut remettre en question les scènes (actuelles) de lecture, les codes, les canaux d'évaluation qui font la lisibilité d'un texte. En étant illisible, le texte touche à la langue, la propre langue du lecteur, la pureté (inaccessible) d'une écriture idiomatique, l'invention d'un chant qui soit le sien. Il prend appui pour cela sur une réserve (de textes, d'enseignements, de savoirs) qui peut être étrangère au lecteur, qu'il faut traduire - mais la traduction, c'est la responsabilité du lecteur. Le signataire ne traduit pas, il écrit.

Lapse (Claudine Eizykman, 1976-81).

 

 

Si son écriture est difficile à lire, illisible, c'est aussi à cause de l'imprécision de son statut. De quoi s'agit-il ? De philosophie, de théorie (comme on le croit), ou bien simplement du désir vivant d'écrire, au-delà de tout genre et de toute partition, entre littérature, confession, invention d'une langue, anamnèse sans but ni fin. L'indécision de la forme redouble l'indécision de l'appel : Tu viens!. C'est ce qui lui aura été dit et ce qu'il dit à l'autre, sans plus de précision. Cette imprécision est risquée et même terrorisante, elle ruse avec le pire, dit-il, et ce n'est pas la maîtrise qui a le dernier mot, au contraire. La réponse, la responsabilité, l'interprétation sont à vif. On peut toujours tenter de manœuvrer sur la ligne de vie, on ne retrouvera jamais son propre, on ne pourra pas se l'approprier, sauf "en des éclairs de folie qui rassemblent la vie et la mort, qui vous rassemblent mort et vif à la fois". Ce lieu où se rassemblent la vie et la mort, c'est celui qu'il aura cherché toute sa vie. Il parle en ces années de demi-deuil, entre fidélité et infidélité aux traces et aux morts. Il y a peut-être là une éthique, un mot qu'il reprend quelques pages plus loin dans la même interview (p136). Il préfère parler de croisement de singularités, de livre à écrire, d'accumulation des rêves et des projets, d'architecture d'hallucination, de jouissance douloureuse et indéchiffrable. Il ne sait pas de qui ni pour qui il travaille, mais il faut travailler, il le faut.

 


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