Derrida
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de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Israel / Palestine : "De tout coeur"                     Israel / Palestine : "De tout coeur"
Sources (*) : Derrida, fantasme, conjuration, exorcisme               Derrida, fantasme, conjuration, exorcisme
Jacques Derrida - "Séminaire "La bête et le souverain" Volume II (2002-2003)", Ed : Galilée, 2010, p368

 

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Derrida, nos tâches

Il faut un contrat pour faire semblant de vivre ensemble dans un même monde, mais cela ne suffit pas pour que ce soit vrai, ni pour garantir un monde commun

Derrida, nos tâches
   
   
   
Derrida, manque, défaut, vulnérabilité Derrida, manque, défaut, vulnérabilité
"Die Welt ist fort", Celan - Derrida 2002               "Die Welt ist fort", Celan - Derrida 2002  
Derrida, l'alliance                     Derrida, l'alliance    

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Nous présumons qu'il existe un monde commun, un seul, la communauté du monde, mais ce n'est qu'un mot, une bouée de sauvetage pour ceux qui cherchent à être rassurés. Le fait est, selon Derrida (p367), qu'il n'y a pas de monde un. Chacun est seul, dans son île, en perte de monde, et fait semblant de dire nous. Ce nous est une convention fragile que nous cherchons à préserver pour nous rassurer, un contrat sur lequel repose la croyance en un vivre ensemble. De cela dépendent "nos amours autant que nos haines, nos dites responsabilités éthiques ou politiques, la guerre et la paix, nos affects les plus quotidiens non moins que nos grandes passions", mais cela n'efface pas la différence infranchissable qui nous sépare. Sans la croyance que nous parlons la même langue, intelligible pour tous, sans cette conviction que les vivants ont héritée depuis des millénaires, il n'y aurait pas d'illusion de monde commun. Le contrat est précaire, arbitraire. C'est une sorte de clause que nous respectons par intérêt ou par calcul (calcul des probabilités), mais cette clause utilitaire est mensongère. C'est soit une ruse destinée à persévérer dans la vie, même si l'on a aucune certitude sur la valeur des mots, soit un fantasme. Il faut faire comme si, supposer qu'il y a un monde, une totalité.

Le mot vie lui-même se trouve ainsi affecté d'un comme si. Tous les vivants sont portés dans le monde, mais comme rien n'assure que, d'un vivant à l'autre ce soit le même monde, ni même qu'il y en ait un, il faut pour vivre ensemble dans ce monde une convention, une alliance, un semblant de garantie.

La Foule (King Vidor, 1928).

 

 

Que faire alors ? Au début de cette dixième séance de séminaire, Jacques Derrida évoque un contrat de différence ontologique qui dit la nécessité, le devoir, de "te" porter, quand le monde s'en va, sans donner aucune précision sur le contenu de ce contrat. Peut-être n'y a-t-il, dans ce Ich muss dich tragen, rien d'autre qu'un Il faut, la pure affirmation d'un devoir, d'une prescription. La faillite du monde, comme celle du pouvoir, se traduit par une nécessité, une obligation : porter le monde, et pour porter le monde, il faut porter l'autre. Tel est le point d'aboutissement où Derrida en arrive lors de la dernière séance de son dernier séminaire.

 


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