Derrida
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de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, l'amitié                     Derrida, l'amitié
Sources (*) : Derrida, le politique               Derrida, le politique
Jacques Derrida - ""Politiques de l'amitié", suivi de "L'oreille de Heidegger"", Ed : Galilée, 1994, pp246-7

 

Deux filles sur une veranda pres d'un ruisseau avec la lune (Suzuki Harunobu) -

Derrida, manque, défaut, vulnérabilité

Il ne faut pas tenir une politique de l'amitié pour une assurance ou un programme : l'aimance hyperbolique est hantée par la possibilité de l'indécidable, de l'échec

Derrida, manque, défaut, vulnérabilité
   
   
   
               
                       

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Jacques Derrida évoque la phrase que Diogène Laërce attribue à Aristote (O philoi, oudeis philos), qu'on peut traduire de diverses façons. Comme toute phrase adressée à un tiers, elle demande à être lue, interprétée, comprise. Bien qu'il y ait en elle un constat (Il n'y a plus d'amis, ou bien : Celui qui a trop d'amis n'en a aucun), c'est une phrase performative par son adresse (O mes amis) ou par sa dimension assertive (Je vous assure que...). Une telle phrase sur l'amitié, dont la traduction canonique (traditionnelle) est : "O mes amis, il n'y a plus d'amis", pourrait appeler un projet de communauté politique. Aristote et Derrida lui-même sont tentés par cet appel. C'est une belle tentation dit Derrida, la tentation d'espérer une réponse à cette offre d'amitié, un consentement, un consensus, une entente. Mais la dialectique du "Je t'aime, entends-tu?" pourrait être dangereuse, ce pourrait être la pire des dialectiques, si l'on supposait que la volonté de celui qui s'adresse est simple, identique à elle-même, qu'il pourrait être lu et entendu conformément à son désir [Il n'y aurait alors aucune place pour le désir de l'autre, aucune place pour le secret de l'aimé].

Ce que Derrida appelle l'aimance hyperbolique implique un devoir : s'efforcer de "ne pas être compris, approuvé, accepté dans le consensus, pas immédiatement, pas pleinement" (Derrida p246). Il y aurait chez celui qui parle, enseigne et publie, chez celui qui prophétise et qui promet, une autre force, peut-être extravagante, qui désirerait l'échec de cette adresse. Tout en espérant être entendu, je désirerais le maintien de cette structure paradoxale : qu'on m'entende, mais qu'il y ait quelque chose dans ce que j'annonce qui ne puisse pas être entendu. Prenant acte de l'épreuve du "peut-être", je serais hanté par une dialectique du malentendu.

 

 

De même que toute décision se produit dans et à travers l'indécidable, toute adresse à l'autre laisserait ouverte la possibilité de l'incompréhension, du parjure, voire du mal radical.

 


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