Derrida
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de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, l'amitié                     Derrida, l'amitié
Sources (*) : Derrida, retrait, effacement               Derrida, retrait, effacement
Jacques Derrida - ""Politiques de l'amitié", suivi de "L'oreille de Heidegger"", Ed : Galilée, 1994, p236

 

L'amitie (Kirchner, 1924) -

On peut traduire la phrase attribuée à Aristote : "O philoi, oudeis philos" par : "Celui qui a trop d'amis n'en a aucun" (en amitié, il faut préférer la rareté, le repli, le retrait)

   
   
   
               
                       

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"Celui qui a trop d'amis n'en a aucun" est la paraphrase retenue par Jacques Derrida pour traduire l'apostrophe que Diogène Laërce attribue à Aristote : O philoi, oudeis philos. Une longue tradition, qui va de Montaigne à Nietzsche et au-delà, retient la traduction : O mes amis, il n'y a nul amy, qui peut sembler plus provocative et séduisante, mais ne résiste pas vraiment à l'analyse orthographique et philologique. Si l'on choisit une autre accentuation pour la première lettre, O (omega grec), on peut retenir "A trop d'amis, nul ami". Derrida n'est pas le premier à faire ce choix, mais d'une part il argumente pour montrer sa cohérence avec les autres textes aristotéliciens (le Livre VII de l'Ethique à Eudème cité par Diogène Laërce, et le Livre IX de l'Ethique à Nicomaque), et d'autre part il en tire d'autres conséquences.

Plus un homme est vertueux, plus il se suffit à lui-même, moins il a besoin d'amis - que ce soit pour l'utilité ou le plaisir. A l'extrême, il ne faudrait à un Dieu absolument autarcique aucun ami. L'homme le plus heureux n'aurait pas besoin de compagnon. L'extrême rareté de l'amitié est associée chez Aristote à l'extrême vertu (ou la vertu hyperbolique). Ainsi les grands amis chantés par les poètes sont-ils toujours des couples. Comme dans l'amour sensuel, c'est la rareté qui est la loi. On retrouve cette rareté dans la vie sociale (ni trop d'hôtes, ni pas assez) et dans le champ de la Cité, où le juste milieu dans le nombre d'amis est associé à un nombre optimal de citoyens. On ne peut se partager entre un trop grand nombre d'amis.

 

 

La traduction retenue par Derrida pose la question de la multiplicité, du "plus d'un" (ou "plus d'une"). Pour qu'il y ait des amis, il faut que l'"un" ne puisse se suffire à lui-même, mais il faut aussi que le nombre d'amis soit restreint. L'amitié ne vaut "qu'à la condition du retrait ou de la retraite" (Derrida, p240). Elle exige qu'on se "replie" sur le petit nombre - et de plus qu'on se retire des valeurs et jugements qui éloignent de la singularité solitaire.

- Eglantine : Quand Derrida écrivait cela, Facebook n'existait pas encore. Aujourd'hui l'apostrophe derridienne semble s'y ajuster parfaitement.

 


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