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Derrida, notre époque                     Derrida, notre époque
Sources (*) : Agamben/Derrida, héritages partagés               Agamben/Derrida, héritages partagés
Jacques Derrida - "Séminaire 2001-02 "La bête et le souverain" Volume 1", Ed : Galilée, 2008, p438

 

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Derrida, l'inouï

Il y a dans le bio-pouvoir d'aujourd'hui des nouveautés inouïes, et pourtant ce concept de "bio-pouvoir" ne peut pas servir de critère pour définir une époque dite "moderne"

Derrida, l'inouï
   
   
   
Derrida, le politique Derrida, le politique
               
                       

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Dans Homo Sacer, Giorgio Agamben soutient l'idée que, avec ce qu'il appelle (à la suite de Michel Foucault) la biopolitique, il s'est produit par rapport à la période classique un événement décisif, un changement majeur, une transformation radicale : l'implication directe du vivant dans la loi. Selon lui, le pouvoir politique s'instaure à partir d'un double état d'exception : d'un côté le souverain qui s'excepte de la loi, de l'autre certains individus, qu'on appelle à Rome homo sacer, qui sont réduits à de simples corps vivants (vie nue), eux aussi exclus de la loi. Il appelle cet état paradoxal ban souverain. L'espace politique moderne se caractériserait par une extension indéfinie de la vie nue; son paradigme ne serait pas la cité, mais le camp. Il en résulterait une éclipse durable de la politique (au sens classique).

La réponse de Jacques Derrida, ironique et dépréciative, s'appuie sur une contestation philologique. Agamben prend appui sur l'existence, en grec, de deux mots distincts pour signifier la vie (zoê, le simple fait de vivre, et bios, la façon de vivre). Il rapproche la vie nue de zoê. La catastrophe moderne serait le résultat d'une confusion entre zoê et bios. Mais, dit Derrida, cette distinction est déjà fragile dans la langue grecque. Aristote parle de zôon politikon, où zôon désigne une vie qualifiée, et non pas nue. Zôon désigne le vivant en général, en tant qu'il est politique - ce qui montre que la biopolitique "est une chose archi-ancienne (même si elle a aujourd'hui de nouveaux moyens et de nouvelles structures)". La biopolitique, pour Derrida, a toujours été liée à l'idée même de souveraineté, et ce qui arrive aujourd'hui, même si c'est très nouveau, même si c'est inouï, ne change rien à cela.

 

 

On peut s'interroger sur les raisons qui poussent Derrida à être aussi virulent à l'égard d'Agamben, alors que leur divergence semble, pour un observateur extérieur, assez minime. Après tout, leurs problématiques sont proches et se croisent en de multiples points. L'enjeu de cette querelle est-il vraiment la question de la modernité? La grande erreur (ou la grande faute) d'Agamben serait-elle seulement liée à une conception linéaire du temps, qui le conduit à proposer une périodisation, à la façon de Michel Foucault? On peut en douter - d'autant que cet auteur, dans d'autres publications, met radicalement en question la linéarité du temps. La virulence derridienne pourrait être liée à d'autres questions non évoquées par lui dans ces pages (ou peu évoquées) : (1) le rapport entre l'au-delà du souverain, ce concept virtuel sous-jacent dans tout le séminaire, et cet autre événement décisif du 20ème siècle : les camps de la mort; (2) la question du messianisme.

 


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