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TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

                     
                     
Oeuvre ouverte, bruit                     Oeuvre ouverte, bruit
Sources (*) : Ouvrir, c'est oeuvrer               Ouvrir, c'est oeuvrer
Umberto Eco - "L'oeuvre ouverte", Ed : Seuil - Points, 1965, p136

 

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Umberto Eco

[Une oeuvre est ouverte aussi longtemps qu'elle reste une oeuvre; au-delà, l'ouverture s'identifie au bruit]

Umberto Eco
   
   
   
                 
                       

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Umberto Eco développe son concept de l'oeuvre ouverte dans le cadre d'une théorie de la communication. Selon lui, pour qu'un message ait une signification, il faut qu'il soit soumis à un ordre ou des conventions qui déterminent son sens. Plus le message répète des éléments prévisibles, plus sa signification est claire, évidente. Mais le prix de cette clarté est la réduction de la quantité d'information transmise. La structure d'un message non ambigu est redondante. Au contraire, un message qui contient beaucoup d'information a une structure improbable, désordonnée, imprévisible. Quand une communication artistique ou esthétique est riche et complexe, son sens peut sembler obscur ou indéterminé. Chacun pourra l'interpréter comme il le voudra, en faisant jouer son imagination. Dans le domaine de l'art, le désordre ne réduit pas la quantité d'information transmise, mais au contraire l'augmente. L'incomplétude attise notre plaisir, et aussi notre tendance à l'achèvement. Mais la limite de cette liberté est la singularité de l'oeuvre. Au-delà d'un certain seuil de désordre, l'oeuvre ne serait plus que bruit, hasard, dialogue absurde, délire solipciste.

Exemple : la peinture de Dubuffet. Dans ses texturologies, il montre des sections de terrain à l'état brut, vues d'en haut. Nous sommes appelés à jouir de la présence immédiate de la matière, dans ce qu'elle a de plus concret. Mais à partir de quel moment cette oeuvre s'identifie-t-elle à un objet quelconque et sans intérêt? Entre un message intentionnel et un flux vital, incontrôlé, la différence, parfois ténue, tient à la forme. Il y a chez l'artiste une dialectique entre une limite (un cadre, une domestication) et un manque de limite - qui suscite l'angoisse. Fautrier contrôle cela par le dessin, ou Pollock par le geste - un geste singulier, unique, impossible à reproduire.

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Autres exemples de travail sur le bruit : John Cage, la performance, le readymade...

On peut comparer le concept de "bruit" d'Umberto Eco à la différance.

 

 

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Propositions

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Toute oeuvre d'art est "ouverte" en ce qu'elle peut être interprétée de différentes façons, sans que son irréductible singularité n'en soit altérée

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Dans le domaine de l'art, le désordre (ou entropie) ne réduit pas la quantité d'information transmise, mais au contraire - par son caractère imprévisible - l'augmente

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Le plaisir que procure une oeuvre d'art repose sur le montage d'expériences incomplètes qui éveillent, par une attente frustrée, notre tendance à l'achèvement

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L'ouverture est la condition même de la jouissance esthétique, et toute forme dont on peut jouir pour sa valeur esthétique, est ouverte

 


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