Derrida
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TABLE des MATIERES :

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Index des termes

de l'oeuvre

de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Oeuvre archivée, anarchivante                     Oeuvre archivée, anarchivante
Sources (*) : Orlolivre : Prétendre à l'art, sans art               Orlolivre : Prétendre à l'art, sans art
Pierre Delain - "Pour une œuvrance à venir", Ed : Guilgal, 2011-2017, Page créée le 13 octobre 2011 Au - delà de l'être : l'œuvrance

[L'oeuvre "digne de ce nom" menace les systèmes de l'art et de l'édition qui l'archivent, elle ruine l'autorité légitime qui la garde]

Au - delà de l'être : l'œuvrance
   
   
   
                 
                       

Toute oeuvre est une archive, et toute archive peut être analysée comme une oeuvre. D'une part, c'est l'instrument d'une prise de pouvoir par une institution, un archonte, le résultat d'une appropriaton qui ne va jamais sans une certaine forme de violence. D'autre part c'est une interprétation livrée à la communauté, qui se soumet elle-même à interprétation.

Elle doit, pour être reconnue comme telle, répondre à une série de commandements :

- il faut qu'elle soit limitée, bornée, encadrée par un titre, une légende, un dispositif, et aussi par une signature qui donne à croire en la liberté et la "créativité" de l'auteur;

- il faut que des marchands, des collectionneurs, des historiens, des critiques d'art ou des institutions académiques la transforment en document susceptible d'être lu, vu, analysé, confronté à des critères épistémologiques. Certes ces institutions qui gardent l'oeuvre affirment en même temps qu'elle les dépasse, les déborde (sans quoi ce ne serait pas une oeuvre), mais cela ne doit pas nuire à sa conservation productive. Il faut à la fois fermer l'oeuvre sur un savoir et l'ouvrir aux interprétations à venir.

- archivée, il faut que l'oeuvre ne soit réductible à aucun corpus archivable. Par son idiome, ses secrets, son incomplétude, elle doit résister à sa transformation en monument. Pour ouvrir le cercle du système d'archivage, il faut qu'elle laisse venir la différance, au-delà de toute autorité.

- même si elle se présente comme patrimoine, objet de musée ou marchandise, elle déborde le contexte initial de sa production. Quoique toujours la même, reconduite à l'identique, quoique assignée à la place de celui qui commence et commande (arkhè), il faut qu'elle détruise en elle l'objet muséal, que cette répétition confine à l'auto-destruction. C'est ici qu'intervient ce que Jacques Derrida nomme anarchive.

cf : [Derrida, l'archive] §3.

 

 

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Propositions

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[Toute oeuvre "digne de ce nom" entretient un rapport ambigu à l'institution qui l'accueille]

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Choisir un "titre" pour une "oeuvre" est un privilège légal et autorisé, un droit réservé, le pouvoir libre et souverain de signer et de donner à croire

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L'archive est appropriation violente, prise de pouvoir, et c'est aussi une interprétation, une oeuvre

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La pulsion de mort est "anarchivique" : elle travaille à détruire l'archive, y compris ses propres traces

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Une oeuvre requiert des "axiomes d'incomplétude" : sa loi, son mal d'archive, c'est qu'elle n'est réductible à aucun corpus archivable, en aucun lieu déterminé

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[Dans l'art se révèle, par auto-affection, le cercle ouvert, infini, de la différance]

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