Derrida
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TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

                     
                     
Ni "Qui suis - je?", ni "Que suis - je?"                     Ni "Qui suis - je?", ni "Que suis - je?"
Sources (*) : Hannah Arendt               Hannah Arendt
Hannah Arendt - "Condition de l'homme moderne", Ed : Calmann-Lévy, 1961, p45

 

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[Si l'homme avait une nature, une essence, seul un Dieu pourrait la connaître et la définir, et il faudrait alors qu'il puisse parler du "qui" comme d'un "quoi"]

   
   
   
                 
                       

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Hannah Arendt distingue la "condition" humaine de la "nature" (ou essence) humaine. La condition humaine correspond à la somme des activités et des facultés de l'homme. Ces éléments sont énumérables, y compris par exemple la pensée et la raison. Il est possible de décrire la "condition" humaine, mais pour définir l'"essence" de l'humain, il faudrait se placer à l'extérieur de l'humanité, "sauter par-dessus notre ombre".

Saint Augustin distingue entre :

- Qui suis-je? L'homme s'adresse à lui-même et se demande qui il est. Aucune définition ne peut en résulter.

- Que suis-je? L'homme s'adresse à un être extérieur et lui demande ce qu'il est. Quand Saint Augustin dit : "Je suis devenu question pour moi-même", c'est à Dieu qu'il s'adresse.

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Ici Hannah Arendt, qui se réfère à un père de l'Eglise, se montre profondément enracinée dans la tradition juive. En effet l'opposition du "Qui" et du "Quoi" est affirmée dès le début du Zohar. Quand l'homme s'interroge sur le monde visible ou sur lui-même, il est en quête d'un Qui, mais c'est un Quoi qui se présente. Que faire alors? Surtout éviter de les confondre, car ce serait un quiproquo mortel. Sortir de sa tente, refuser de se figer dans un destin (c'est-à-dire dans un quoi). Naître une autre fois, comme si l'on revenait au stade de l'embryon.

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On peut aussi rapprocher cette problématique de celle de Jacques Derrida, qui repère, avant toute autonomie possible du sujet, une instance qui engage, acquiesce, interroge : le "qui".

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Propositions

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Il y a, dans le texte ou l'écriture, une instance qui engage, acquiesce, interroge, un "Qui" d'avant toute autonomie possible du sujet : ni subjectif, ni humain

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Le Zohar commence par un quiproquo : Ce qui s'expose au questionnement, est-ce un Qui? ou un Quoi?

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Il se pose, face à l'embryon humain, une question fondamentale : "Est-ce un Qui ou un Quoi?"

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L'homme qui s'interroge sur les choses visibles - "Quoi?" - est en quête d'un "Qui?", mais ce "Qui?" reste invisible, inaccessible et inentamable

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Quand le "Je" est pour lui-même, fermé dans l'expérience de la présence à soi, il est un "Quoi?"; et quand il s'ouvre sur l'autre, alors il est un "Qui?"

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Le Qui? et le Quoi? adviennent lorsque le monde et la personne ne sont plus figés dans des destins ni dans des identités fixes

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[Nous vivons entre un Qui? et un Quoi?; les confondre serait un quiproquo mortel]

 


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