Derrida
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                            NIVEAUX DE SENS :

Les collectes de l'Orloeuvre
   
     
Ni "Qui suis - je?", ni "Que suis - je?"                     Ni "Qui suis - je?", ni "Que suis - je?"
Sources (*) :              
Henri Atlan - "Les Etincelles de Hasard (tome 2 : Athéisme de l'Ecriture)", Ed : Seuil, 2003, p189

 

Sans titre (Francesco Cle mente, 1983) -

Quand le "Je" est pour lui-même, fermé dans l'expérience de la présence à soi, il est un "Quoi?"; et quand il s'ouvre sur l'autre, alors il est un "Qui?"

   
   
   
                 
                       

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Cette formulation explicite le sens caché de la phrase du Pirqé Avot (Ch 1, 14) attribuée à Rabbi Hillel : "Si je ne suis pas pour moi, qui sera pour moi? Et si je suis pour moi-même, que suis-je? Et si pas maintenant, quand?". "Im eïn ani li, mi li? Ve-im ani le'atsmi, ma ani? Ve-im eïn 'akhchav, aimataï?".

Il y a tension entre deux positions possibles :

- le je, ego refermé sur soi. C'est le "Je pense, donc je suis" cartésien. "Si je suis pour moi-même, que suis-je?" est lu : Si "je" est mon essence, alors "je" est un quoi. En hébreu, 'atsmi, moi-même, veut dire aussi "mon os", "mon squelette", "mon essence". Ce mot renvoie dans le Zohar à la limite inférieure du ciel par où commence le questionnement. "Tu as compris quoi? Tu as discerné quoi? Tu as cherché quoi? Tout reste aussi fermé qu'à l'origine". Cette position est associée au yech, le "il y a" de la chose.

- le je, point d'ouverture sur l'infini. Le cogito est inversé. "Si je ne suis pas pour moi" signifie "Si je ne m'occupe pas de moi" mais si au contraire je m'intéresse à mes oeuvres. On peut aussi lire : "Si je (ani) est néant (aïn) pour moi, un "qui" est pour moi." Alors que le Ma (quoi) est associé à un "Il y a", le Mi (qui) est associé à "Il n'y a pas". Le questionnement ici n'est plus objectif, mais personnel. Il renvoie dans le Zohar à la limite supérieure du ciel au-delà de laquelle il n'y a plus de questionnement. L'annulation du "Je" permet de dépasser l'existence personnelle. Les cabalistes y voient une identité de nature entre Keter [le néant comme origine] et Malkhout [la souveraineté], la première et la dernière sefira.

 

 

En hébreu, le "Je" (Ani) et le néant (Aïn) s'écrivent avec les mêmes lettres. Si le "je" est un néant pour moi [si je me retire devant l'autre], alors j'ouvre la possibilité d'un questionnement sur ce que je suis en tant que personne, et non pas en tant que chose. Je peux alors me poser la question du futur - ou celle de cet être intemporel, l'était-suis-sera, cet être qui renouvelle, chaque jour, l'oeuvre du commencement.

 


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