Derrida
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La survie des lucioles                     La survie des lucioles
Sources (*) : La faille humaine se montre nue               La faille humaine se montre nue
Georges Didi-Huberman - "Survivance des Lucioles", Ed : Minuit, 2009, p61

 

Marks n¡27 (Tiam Tianquan, 2007) -

Dans le mot de "destruction" résonne un diagnostic sans appel sur les temps présents

   
   
   
                 
                       

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Agamben comme Pasolini font le même constat vers 1975 : nous nous trouvons dans une situation explosive, de conflit militaire ou d'apocalypse. Pourquoi? Parce que, comme l'avait déjà constaté Walter Benjamin dans les années 30, le monde a tellement changé, il est si peu reconnaissable, que nous avons perdu la faculté d'échanger des expériences. Dans ce paysage traversé de tensions et d'explosions destructrices, notre savoir acquis est démenti, notre expérience économique, corporelle et morale est inutilisable. Cela vaut pour les catastrophes ou les guerres, mais aussi pour les phénomènes de masse les plus courants comme le tourisme, la lecture du journal ou le temps passé dans les embouteillages. Quand nous allons au supermarché, quand nous partageons avec des inconnus un voyage en autobus ou une file d'attente, quand nous visitons un musée ou un lieu historique, ce temps passé n'est pas muable en expérience. En ce sens la transformation est destruction, la vie quotidienne est porteuse d'une crise ou d'un manque radical. Pour parler comme Pasolini, plus aucune luciole ne luit dans notre horizon; la dignité des peuples est compromise. On peut comparer la société du spectacle à un néofascisme.

Mais Georges Didi-Huberman ne partage pas ce diagnostic. Certes, "le cours de l'expérience a chuté" (dit Benjamin), mais ce mouvement est inachevé. La destruction est en cours, mais sans horizon final, définitif. De même que la reproductibilité technique ne supprime pas complètement l'aura, on trouve encore des ressources qui font apparaître des survivances, des vestiges susceptibles de perturber la marche du déclin, des bifurcations qui peuvent faire naître un autre monde.

 

 

- J. : Ce pessimisme absolu me laisse sceptique. J'ai l'impression que notre époque invente plus qu'elle ne défait, qu'elle crée plus qu'elle ne détruit. Tous ces penseurs, les Benjamin, les Pasolini et les Agamben ne voient qu'un seul côté de la question.

- M. : Ce qui est détruit, irrémédiablement, n'est pas un objet matériel. C'est un rapport à l'autre.

- J. : Selon toi, il est détruit lui aussi?

- M. : Il passe par des machines et toutes sortes d'artefacts. C'est pourquoi je suis d'accord avec ce que dit Georges Didi-Huberman. S'il survit, c'est par surprise, comme une luciole fragile et presque désespérée.

 


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